Les Sud-Coréens votent lors d'une élection anticipée pour élire un nouveau président

Crédit Photo : ANTHONY WALLACE / AFP

Un homme vote dans un bureau de vote, installé dans le centre d'entraînement d'un club de baseball, lors de l'élection présidentielle à Séoul, le 3 juin 2025.

Les Sud-Coréens se sont rendus aux urnes mardi pour une élection présidentielle anticipée visant à élire un nouveau dirigeant, quelques mois après la destitution du président Yoon Suk Yeol pour avoir décrété la loi martiale.

Les bureaux de vote ont ouvert à 6h, heure locale (21h00 GMT lundi) et fermeront à 20h (11h00 GMT).

Des millions de citoyens sont attendus pour cette journée de vote afin d'élire un nouveau président, dont le mandat unique durera cinq ans.

Près de 29 000 policiers ont été déployés dans tout le pays, où environ 14 295 bureaux de vote ont été aménagés.

À 14h, heure locale (05h00 GMT), le taux de participation atteignait 65,5 %, selon la Commission électorale nationale, incluant les votes anticipés et ceux de l'étranger. Ce chiffre dépasse les 64,8 % enregistrés à la même heure lors de l'élection présidentielle de 2022.

Cette élection anticipée a été déclenchée par la destitution, le 14 décembre, de l'ex-président Yoon à la suite de sa tentative avortée d'imposer la loi martiale le 3 décembre.

Le scrutin devait avoir lieu dans les deux mois suivant la validation de sa destitution par la Cour constitutionnelle en avril.

Yoon, qui devait initialement rester au pouvoir jusqu'en 2027, a lui aussi voté, accompagné de son épouse Kim Keon Hee, dans un bureau de vote de la capitale, Séoul.

Plus de 15 millions des 44,3 millions d'électeurs inscrits, y compris ceux vivant à l'étranger, avaient déjà voté lors de la période de vote anticipé de deux jours.

Les sondages donnent Lee Jae-myung, candidat du principal parti d'opposition, le Parti démocrate, en tête de la course avec près de 50 % des intentions de vote.

Lee avait perdu de justesse face à Yoon en 2022.

Kim Moon-soo, représentant du parti au pouvoir, le Parti du Pouvoir populaire, le talonne avec environ 37 % de soutien.

Outre ces deux favoris, trois autres candidats sont en lice : Lee Jun-seok du Parti de la Réforme Nouvelle, Kwon Young-guk du Parti démocratique du travail, et un candidat indépendant, Song Jin-ho.

Il s'agit de la 21e élection présidentielle dans le pays depuis sa fondation en 1948.

Le candidat élu prêtera serment dès la confirmation officielle de sa victoire, prévue dès mercredi matin.

Lee Ju-ho, vice-Premier ministre et ministre de l'Éducation, assure actuellement la présidence par intérim depuis la démission du Premier ministre Han Duck-soo et du ministre des Finances Choi Sang-mok.

Cette fois-ci, la Corée du Sud ne connaîtra pas de période de transition de 60 jours.

Le nouveau dirigeant entrera rapidement en fonction, avec de premières décisions attendues sur des dossiers tels que les droits de douane américains, le ralentissement économique intérieur et les relations historiquement tendues avec la Corée du Nord.