L'Irak et la Syrie envisagent de relancer l’oléoduc Kirkouk–Baniyas

La rédaction avec
09:2213/08/2025, Çarşamba
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Le ministre syrien des Affaires étrangères Assad Hassan Chaibani à Moscou, la capitale de la Russie, le 31 juillet 2025.
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Le ministre syrien des Affaires étrangères Assad Hassan Chaibani à Moscou, la capitale de la Russie, le 31 juillet 2025.

L’Irak et la Syrie ont discuté à Bagdad de la relance de l’oléoduc Kirkouk–Baniyas, construit en 1952 et hors service depuis 2003, afin de diversifier les exportations pétrolières. Le Premier ministre irakien Mohammed Shia al-Sudani et le ministre syrien de l’Énergie Mohammad al-Bashir ont aussi évoqué la coopération énergétique, pétrochimique et hydrique, ainsi que la régulation des eaux de l’Euphrate. Bagdad a réaffirmé son soutien à la souveraineté syrienne et condamné l’agression israélienne en cours contre Gaza.

L’Irak et la Syrie ont entamé mardi des discussions sur la remise en service de l’oléoduc Kirkouk–Baniyas, reliant les champs pétrolifères irakiens de Kirkouk au port syrien de Baniyas sur la Méditerranée.


Selon un communiqué du bureau du Premier ministre irakien, la rencontre s’est tenue à Bagdad entre Mohammed Shia al-Sudani et le ministre syrien de l’Énergie, Mohammad al-Bashir. Les échanges ont porté sur
"les perspectives des relations bilatérales et les moyens de les renforcer, notamment dans le domaine énergétique, dans l’intérêt des deux peuples frères".

Un projet stratégique


Les deux responsables ont évoqué
"la possibilité de réhabiliter l’oléoduc Kirkouk–Baniyas"
, grâce à la mise en place d’un comité technique conjoint chargé d’évaluer l’état de l’infrastructure et d’examiner les options pour sa remise en service.

Construit en 1952, cet oléoduc a plusieurs fois cessé ses activités, la dernière fois en 2003, après de graves dommages subis lors de l’invasion américaine de l’Irak. Depuis, il n’a jamais été réparé ni réactivé.


Le projet s’inscrit dans les efforts de Bagdad pour diversifier ses voies d’exportation de brut et réduire sa dépendance aux itinéraires existants.


Coopération élargie dans l’énergie et l’eau


La réunion a aussi abordé
"les projets conjoints dans les industries pétrolières et pétrochimiques sur la côte méditerranéenne"
, ainsi que la coopération pour faire face au changement climatique et réguler le partage des eaux du bassin de l’Euphrate.

Al-Sudani a réaffirmé
"le soutien de l’Irak à la stabilité et à la souveraineté de la Syrie"
, rejetant
"toute agression"
contre elle, et soulignant la nécessité de renforcer la coordination face aux défis communs, y compris
"les conséquences de l’agression israélienne en cours contre Gaza".

De son côté, al-Bashir a insisté sur
"la profondeur des liens bilatéraux, avec leurs dimensions sociales et culturelles"
, tout en soulignant les opportunités de coopération dans l’énergie, les télécommunications et l’acheminement du câble optique européen via la Syrie. Il a également évoqué des perspectives d’investissements mutuels et conjoints.

Le ministre syrien est arrivé mardi à Bagdad pour une visite dont la durée n’a pas été précisée. Son programme comprend des discussions avec plusieurs responsables sur des projets dans les domaines de l’énergie et des ressources en eau.


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