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Le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan, s'exprime lors d'une conférence de presse conjointe avec le ministre britannique des Affaires étrangères à la suite de leur rencontre à Ankara, le 30 juin 2025.
Le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan, a accusé mardi Israël de chercher à diviser la Syrie en profitant de l’instabilité actuelle, notamment dans la région de Suwayda.
Lors d’une conférence de presse conjointe à Ankara avec son homologue salvadorienne, Alexandra Hill, Fidan a déclaré qu’“Israël ne souhaitait pas l’émergence d’un État stable dans la région”, et qu’il œuvrait au contraire à fragmenter la Syrie.
“Israël cherche à morceler la Syrie. Il ne veut pas de stabilité dans la région”
, a-t-il affirmé.
Ces déclarations interviennent alors que des tensions persistantes agitent le sud syrien, où des affrontements ont éclaté ces derniers jours. Le ministre a notamment dénoncé l’ingérence d’Israël sous prétexte de protéger la communauté druze, estimant que ces interventions alimentent l’instabilité.
“Depuis sept mois, les pays voisins, les États-Unis et les pays européens s’efforcent de soutenir le peuple syrien de manière constructive. Israël, lui, compromet ces efforts visant à instaurer la paix et la sécurité”
, a-t-il déploré.
Fidan a également rappelé que la Türkiye, directement exposée aux retombées régionales du terrorisme, mène une lutte déterminée pour la paix, en intensifiant sa diplomatie avec l’Irak, la Syrie et l’Iran.
Il a accusé Israël d’entretenir le chaos au Moyen-Orient, évoquant la situation syrienne comme un exemple concret de cette stratégie de déstabilisation.
Le chef de la diplomatie turque a par ailleurs mis en garde les groupes armés syriens contre toute tentative de division territoriale:
“Aucun groupe ne doit chercher à fragmenter la Syrie. Nous sommes prêts à dialoguer avec toutes les parties. Mais si quelqu’un franchit la ligne rouge en utilisant la violence pour diviser ou déstabiliser, nous considérerons cela comme une menace directe à notre sécurité nationale, et nous agirons en conséquence.”
Fidan a conclu en affirmant que la Türkiye restait ouverte au dialogue, tout en réaffirmant sa volonté ferme de défendre ses intérêts et sa sécurité.
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