Macron: interdire les réseaux sociaux aux moins de 15 ans

Crédit Photo : YOAN VALAT / POOL / AFP

Le président français Emmanuel Macron s'adresse aux lecteurs du quotidien français Ouest-France lors de sa visite à Saint-Malo le 10 décembre 2025.

Le chef d'État français Emmanuel Macron a confirmé, mercredi 10 décembre, son intention d’interdire l’accès aux réseaux sociaux aux mineurs de moins de 15 ans.

Cité par Ici Armorique lors d’une rencontre avec les lecteurs du groupe Ouest-France, le Président français a affirmé :

Avant cet âge, on ne doit pas pouvoir accéder aux réseaux sociaux, parce qu’on n’est pas prêt.

Il a précisé qu’une vérification de l’âge serait imposée

"dans les prochaines semaines"

, en s’appuyant sur l’exemple de la législation déjà en vigueur pour restreindre l’accès aux sites pornographiques.

Pour Emmanuel Macron, cette mesure est une nécessité :

"C’est la seule manière de protéger nos enfants".

Il a ajouté vouloir remplacer une partie du temps d’écran par des activités plus formatrices :

"Mon rêve, c’est que ce soit du temps de sport et du temps de lecture".

Projet de loi de Laure Miller

Le président de la République souhaite également offrir un cadre clair aux familles, "

un guide, une règle, pour s’adapter"

, afin de permettre une introduction progressive des réseaux sociaux sous le contrôle des parents et de l’école. Parmi les outils évoqués pour assurer la vérification de l’âge, il cite l’utilisation de la carte d’identité, d’un selfie ou encore l’appui de la plateforme scolaire Pronote.

Cette annonce fait écho à l’initiative parlementaire portée par la députée Renaissance Laure Miller. Une proposition de loi, soutenue par le chef de file des députés macronistes Gabriel Attal, sera débattue le 19 janvier à l’Assemblée nationale. Elle vise explicitement à interdire l’accès aux réseaux sociaux aux moins de quinze ans.

La presse française note que France pourrait ainsi s’inspirer de l’Australie, qui applique depuis mercredi une interdiction d’accès aux réseaux sociaux pour les moins de 16 ans. Une tendance qui illustre une inquiétude grandissante des États face à l’impact du numérique sur la jeunesse.