La rébellion à dominante touareg du nord du Mali a revendiqué mercredi la prise d'un nouveau camp des forces armées nationales dans le nord du pays, théâtre d'une escalade militaire depuis août.
Un enseignant joint sur place par l'AFP a rapporté des échanges de coups de feu en cours dans l'après-midi dans le secteur du camp.
Plusieurs camps de l'armée ont depuis subi les attaques de la CMA mais aussi du Groupe GSIM, affilié à Al-Qaïda, entre Tombouctou et Gao, et même plus au sud.
Les assaillants s'emparent communément des positions de l'armée et repartent au bout de quelque temps, selon les rares informations et images qui remontent de ces évènements. Les autorités militaires disent généralement avoir repoussé les assaillants.
Les affirmations de tous les protagonistes sont difficilement vérifiables dans ces zones reculées. L'accès à des sources indépendantes dans un contexte d'hostilités et de régime militaire est compliqué.
Le nord du Mali est le théâtre depuis fin août d'un regain d'hostilités contre l'armée, dans un contexte de rivalité pour le contrôle du territoire. Cette recrudescence se juxtapose aux violences persistantes dans le centre et à l'expansion terroriste au nord et à l'est.
Des sources locales ont rapporté mercredi matin des tirs dans le secteur de Tarkint, sur le trajet de la colonne.
L'armée a semblé reconnaître ces opérations dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux mercredi matin. Elle a notamment rapporté une attaque aux engins explosifs improvisés perpétrée mardi entre Gao et Anéfis, c'est-à-dire sur le chemin a priori emprunté par le convoi, sans plus de détails.