Un nouveau degré dans la narco-violence au Mexique ? Six personnes dont quatre policiers ont été tuées et 14 autres blessées dans une attaque à l'explosif "sans précédent" visant des forces de sécurité mardi près de Guadalajara (ouest).
Deux civils ont également été victimes de l'explosions mardi soir de plusieurs engins activés au passage d'un convoi des forces de sécurité, ont détaillé les autorités, qui évoquent la piste du guet-apens.
Les forces de sécurité visées par l'attaque à l'explosif exploraient d'ailleurs mardi la piste d'une possible fosse commune.
La piste de la fosse commune aurait été mentionnée par un appel anonyme à un collectifs de proches de personnes disparues, d'après cette version.
Le Jalisco est l'Etat mexicain (il y en a 32 au total) qui compte le plus grand nombre de personnes portées disparues (quelque 15.000 sur un total de 111.203 enregistrées depuis 1962).
"Narcoterrorisme"?
Dans ce pays habitué à la narco-violence (assassinats, disparitions, enlèvements), les attaques à l'explosif restent relativement rares.
En juin, un agent de la Garde nationale est mort et d'autres ont été blessés dans l'explosion d'une voiture piégée dans l'Etat de Guanajuato.
Dimanche dernier, dans l'état voisin du Michoacan, une personne a été blessée dans l'attaque à l'explosif convoyé par par drone dans le village d'Apatzingan.
Le consultant en sécurité, David Saucedo résume:
L'objectif est d'affaiblir la force de frappe des rivaux d'autres cartels, ainsi que des forces de sécurité, et de provoquer la terreur parmi la population civile.
Quelques heures avant l'attaque près de Guadalajara, les forces de l'Etat avaient également été défiées lundi et mardi dans le Guerrero.
Ces 13 personnes ont finalement été relâchées mardi après des négociations entre l'Etat fédéral et les manifestants.
Les manifestants avaient aussi défoncé lundi la porte du palais du gouverneur du Guerrero avec un véhicule blindé de la police et bloqué une autoroute.
Le CJNG est accusé d'avoir abattu un hélicoptère avec un lance-roquette en 2015, provoquant la mort de six officiels de l'état du Jalisco.
Le chef du CJNG, Nemesio Oseguera "El Mencho", est recherché par les Etats-Unis qui offrent 10 millions de dollars pour sa capture.
Le président mexicain Andres Manuel Lopez Obrador est accusé d'avoir prêché la conciliation avec les cartels, que des Républicains américains voudraient classer dans la liste des organisations terroristes.