L'Asie a enregistré vendredi son premier cas de mpox, au Pakistan, au lendemain de la découverte en Suède d'un patient porteur d'une souche plus virulente du virus, une première hors d'Afrique où sévit une épidémie qui a poussé l'OMS à déclencher une alerte sanitaire mondiale.
La recrudescence du mpox en République démocratique du Congo (RDC), qui touche aussi le Burundi, le Kenya, le Rwanda et l'Ouganda , a incité l'Organisation mondiale de la santé à déclarer mercredi une urgence de santé publique de portée internationale, l'alarme la plus élevée.
L'OMS prévoit de publier prochainement les premières recommandations de son comité d'urgence et a déjà demandé, avec des ONG de santé, aux fabricants de vaccins d'accroitre largement leur production.
Jeudi, la Suède a annoncé avoir enregistré un cas de sous-type clade 1b, la même nouvelle souche qui a fait son apparition en RDC depuis septembre 2023.
La souche du virus mpox à l'origine du cas au Pakistan n'était pas immédiatement connue vendredi, a souligné le ministère de la santé pakistanais.
L'Europe "doit se préparer"
La Chine a annoncé vendredi renforcer ses contrôles vis-à-vis des personnes et des biens entrant sur son territoire, pour une durée de six mois.
Vaccination essentielle
Anciennement appelé variole du singe - appellation abandonnée au profit du plus neutre mpox-, le virus a été découvert en 1958 au Danemark, chez des singes élevés pour la recherche. Puis en 1970 pour la première fois chez l'homme dans ce qui est aujourd'hui la RDC.
Le mpox est une maladie virale qui se propage de l'animal à l'homme mais qui se transmet aussi via un contact physique étroit avec une personne infectée par le virus.
La maladie provoque de la fièvre, des douleurs musculaires et des lésions cutanées comme des pustules.
De son côté, le laboratoire pharmaceutique danois Bavarian Nordic, fabricant d'un vaccin, s'est dit prêt jeudi à produire jusqu'à 10 millions de doses d'ici 2025. Actuellement, il dispose de quelque 500.000 doses en stock.
Il existe deux sous-types du virus : le clade 1, plus virulent et plus mortel, endémique dans le bassin du Congo en Afrique centrale, et le clade 2, endémique en Afrique de l'Ouest.
Une épidémie mondiale qui a débuté en 2022, impliquant le clade 2b, a causé quelque 140 décès sur environ 90.000 cas, touchant principalement des hommes homosexuels et bisexuels.
Le clade 1b, plus dangereux et actuellement en circulation, est plus transmissible et notamment par des contacts non sexuels, menaçant les enfants, principales victimes de l'épidémie actuelle en Afrique.