Nouvelle-Zélande: un soldat déclaré coupable de tentative d'espionnage

10:5718/08/2025, Pazartesi
AFP
Un avion P-8A Poseidon 4801 à la base Ohakea de la Royal New Zealand Air Force (RNZAF), située au nord-ouest de la ville de Palmerston North en Nouvelle-Zélande.
Crédit Photo : FORCES DE DÉFENSE NÉO-ZÉLANDAISES / AFP
Un avion P-8A Poseidon 4801 à la base Ohakea de la Royal New Zealand Air Force (RNZAF), située au nord-ouest de la ville de Palmerston North en Nouvelle-Zélande.

Un tribunal militaire néo-zélandais a déclaré lundi coupable de tentative d'espionnage un soldat lié à des groupuscules d'extrême droite. Il a reconnu avoir tenté d’envoyer à un pays étranger des informations détaillées sur plusieurs bases militaires.

Pour des raisons liées à l’instruction, ni l’identité du militaire ni celle du pays concerné n’ont été rendues publiques. Il s’agit d’une décision inédite en Nouvelle-Zélande: c’est la première fois qu’un individu est reconnu coupable pour de tels faits dans le pays. Le précédent dossier remonte à 1975, lorsqu’un fonctionnaire avait été jugé mais finalement acquitté.


Des liens avec l’extrême droite


Le soldat, tombé dans le viseur des autorités après les attentats de Christchurch de 2019, qui avaient fait 51 morts, était surveillé dans le cadre d’enquêtes sur les mouvances d’ultradroite. Lors de la perquisition menée à son domicile, la police a découvert des munitions, des vidéos des fusillades de Christchurch et le manifeste rédigé par leur auteur, Brenton Tarrant.

Au tribunal, le militaire a reconnu être membre de deux groupuscules d’extrême droite, tout en affirmant qu’ils n’étaient
"pas terroristes
". Il a déclaré avoir été motivé par le désir de quitter la Nouvelle-Zélande pour rejoindre un endroit qu’il jugeait
"sûr"
.

Des informations sensibles transmises


Selon l’accusation, le soldat avait pris contact avec un tiers à qui il s’était présenté comme un militaire prêt à faire défection. Il avait proposé de fournir
"des cartes, des photographies"
et d’introduire un dispositif secret dans un quartier général de l’armée.

Il a effectivement transmis des cartes et des images de plusieurs camps militaires, ainsi qu’une lettre analysant les vulnérabilités de l’un d’entre eux. Il a également fourni des codes d’accès et des informations permettant de pénétrer sans autorisation dans une base aérienne située sur l’île du Nord.


Une affaire sensible pour le gouvernement néo-zélandais


Le gouvernement a confirmé que l’affaire illustrait des risques de sécurité nationale liés à l’infiltration de l’armée par des individus radicalisés. La justice militaire a jugé ces faits particulièrement graves, le soldat ayant eu accès à un système informatique de l’armée
"à des fins malhonnêtes".

Lors de son procès, le militaire a fondu en larmes lorsque les preuves à son encontre ont été exposées, en présence de proches venus le soutenir. Il a toutefois assuré ne pas cautionner l’attentat de Christchurch, qu’il a qualifié de
"choquant"
.

Le verdict, inédit dans l’histoire judiciaire de la Nouvelle-Zélande, met en lumière la menace posée par la radicalisation au sein même des forces armées.


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