Nouvelle-Zélande: le gouvernement exclut les transgenres du sport féminin

La rédaction avec
11:3924/07/2025, jeudi
AFP
Le vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères de Nouvelle-Zélande, Winston Peters, à Colombo, le 26 mai 2025.
Crédit Photo : Ishara S. KODIKARA / AFP
Le vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères de Nouvelle-Zélande, Winston Peters, à Colombo, le 26 mai 2025.

La Nouvelle-Zélande a supprimé ses directives d’inclusion des personnes transgenres dans le sport, jusque-là considérées comme progressistes. Le ministre des Affaires étrangères Winston Peters a justifié cette décision en déclarant que "les hommes biologiques n'ont pas leur place dans le sport féminin". Sport NZ a confirmé l’abandon officiel de ces lignes directrices, qui n’étaient pas contraignantes. Des associations et élus dénoncent une mesure discriminatoire qui risque d’aggraver l’exclusion des personnes trans et non-binaires.

Le gouvernement néo-zélandais a supprimé ses directives concernant la participation des personnes transgenres dans le sport.


Le ministre des Affaires étrangères, Winston Peters, a justifié cette décision en affirmant:
"Les hommes biologiques n'ont pas leur place dans le sport féminin".

La Nouvelle-Zélande avait pourtant longtemps été considérée comme un pays modèle sur ce sujet. En 2021, Laurel Hubbard, haltérophile, devenait la première femme transgenre à participer aux Jeux olympiques, à Tokyo.

L’année suivante, l’agence publique Sport NZ avait publié des
"principes directeurs"
pour l’inclusion des personnes transgenres dans les compétitions sportives.

Ces lignes directrices recommandaient d’utiliser un langage inclusif, de prévoir des espaces privés dans les vestiaires et de garantir l’accès au sport selon l’identité de genre. Elles visaient aussi à protéger les athlètes contre la discrimination et le harcèlement.


Une décision politique assumée


Jeudi, Winston Peters a annoncé le retrait officiel de ces lignes directrices. Il a qualifié ces principes de
"woke"
et déclaré :
"L’État n’a rien à faire dans la chambre à coucher des gens — et les hommes biologiques n’ont pas leur place dans le sport féminin".

Selon lui, cette mesure vise à
"garantir la sécurité et la protection des filles et des femmes dans les sports qu’elles pratiquent, à tous les niveaux".

La directrice générale de Sport NZ, Raelene Castle, a confirmé que le gouvernement avait demandé de cesser tout travail sur ces directives. Elle a précisé:
"Les organisations sportives continueront de prendre leurs propres décisions concernant la participation des personnes transgenres".

Réactions critiques et inquiétudes


Ce revirement a suscité l’inquiétude de plusieurs organisations. L'Association professionnelle pour la santé des personnes transgenres d'Aotearoa s'est dite
"profondément déçue"
. Elle estime que ce retrait va renforcer une
"culture peu accueillante et isolante pour les personnes trans et non-binaires dans le sport".

Le député écologiste Benjamin Doyle a dénoncé une politique discriminatoire:
"Le gouvernement est en train d’échouer envers les personnes transgenres".

Cette décision de la Nouvelle-Zélande s’inscrit dans un contexte international de restrictions similaires. Les États-Unis et l’Angleterre ont récemment exclu les femmes transgenres des compétitions féminines.


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