Crédit Photo : Ahmed HASAN / AFP
Le ministre égyptien des Affaires étrangères Badr Abdelatty (au centre) rencontre son homologue iranien Abbas Araqchi (à gauche) et le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) Rafael Grossi au Caire, le 9 septembre 2025.
Dimanche, l’Iran a fermement rejeté toute tentative du Royaume-Uni, de l’Allemagne et de la France de réimposer des sanctions levées dans le cadre de l’accord nucléaire de 2015, affirmant qu’ils n’ont aucun droit légal, politique ou moral de le faire.
Dans un communiqué publié sur le réseau social américain X, le ministre des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a déclaré :
"Non seulement l'E3 n’a aucun droit légal, politique ou moral d’invoquer le mécanisme de "snapback", mais même s’il en avait, le principe ‘utiliser ou perdre’ ne fonctionne pas."
"L’expression correcte pour décrire le dilemme de l'E3 est ‘l’utiliser et tout perdre’. Ou mieux encore, ‘l’utiliser et tout perdre entièrement",
a-t-il ajouté.
L'E3 (trio formé par la France, la Grande-Bretagne et l'Allemagne) a annoncé le mois dernier avoir activé le mécanisme de "snapback" prévu par la résolution 2231 du Conseil de sécurité de l’ONU, qui rétablira les sanctions dans 30 jours si l’Iran ne respecte pas ses engagements.
Dans le cadre de l’accord, dont les États-Unis se sont retirés pendant le premier mandat du président Donald Trump, l’Iran avait obtenu un allègement des sanctions en échange de limitations de son programme nucléaire.
L’Iran a suspendu sa coopération avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) après les attaques des États-Unis et d’Israël contre le pays en juin, accusant l’organisation de partialité envers Téhéran.
L’Iran était engagé dans des négociations nucléaires avec les États-Unis sous médiation omanaise lorsque, le 13 juin, Israël a lancé une attaque surprise contre Téhéran, ciblant des sites militaires, nucléaires et civils, ainsi que des hauts responsables militaires et des scientifiques nucléaires.
Téhéran a lancé des frappes de représailles par missiles et drones, tandis que les États-Unis ont bombardé trois sites nucléaires iraniens.
Le conflit de 12 jours a pris fin avec un cessez-le-feu parrainé par les États-Unis, entré en vigueur le 24 juin.
L’Occident souhaite que l’Iran retourne aux négociations sur l’avenir de son programme nucléaire, ainsi qu’aux inspections internationales de ses installations.
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