Des débris de bâtiments détruits après les frappes aériennes israéliennes à Gaza. Crédit photo: AA
Le mouvement palestinien Hamas a démenti, mercredi, les allégations des médias occidentaux qui l'ont accusé de "tuer des enfants, de les décapiter et de viser des civils" en Israël.
"Nous tenons à démentir catégoriquement les allégations fallacieuses véhiculées par certains médias occidentaux, qui reprennent sans professionnalisme le narratif sioniste truffé de mensonges et de calomnies à l'encontre de notre peuple palestinien et de sa résistance, le dernier en date étant l'accusation de tuer des enfants, de les décapiter et de prendre des civils pour cible"
, a déclaré le mouvement de résistance dans un communiqué publié sur son site web.
Selon le Hamas,
"la reprise et le partage sans vérification du narratif sioniste n'est rien d'autre qu'une dérive médiatique visant à couvrir les crimes de l'occupation et les massacres qu'elle commet jour et nuit à Gaza, lesquels constituent des crimes de guerre, les civils étant privés d'électricité, d'eau, de nourriture et de soins médicaux ".
Il a confirmé que
"les Brigades Al-Qassam ont cherché à cibler l'armée israélienne et le système de sécurité"
lors de l’opération Déluge d'Al-Aqsa.
"Et il s'agit de cibles légitimes",
précise le même communiqué.
Le Hamas a ajouté que
"dans le même temps, les Brigades Al-Qassam ont cherché à éviter de porter préjudice aux civils, comme en témoignent de nombreuses vidéos prises sur le terrain, et de nombreux colons en ont parlé dans des témoignages vidéo diffusés par les médias".
Le mouvement de résistance palestinien a critiqué le peu d'empressement des médias occidentaux, partisans d'Israël, à
"rappeler l'ampleur des crimes contre la Bande de Gaza perpétrés par les israéliens"
, qui
"ont rasé des quartiers entiers et bombardé des immeubles résidentiels sans tenir compte des habitants".
Le Hamas a appelé ces médias occidentaux à
"faire preuve d'objectivité et de professionnalisme"
dans leurs reportages et leur couverture médiatique du déroulement des opérations militaires en cours, et à
"ne pas reprendre aveuglément et de manière flagrante"
le narratif israélien.
Des allégations se sont répandues ces deux derniers jours, selon lesquelles des membres des Brigades Al-Qassam auraient
"décapité de nombreux enfants israéliens"
lors de l'attaque du 7 octobre.
Mardi, un correspondant d'Anadolu a contacté par téléphone le bureau du porte-parole de l'armée israélienne à ce sujet, en lui posant la question suivante:
"Après l'attaque du Hamas, des informations ont fait état d'enfants décapités du côté israélien ? Pouvez-vous le confirmer ou fournir des informations à ce sujet ?"
Le bureau du porte-parole de l'armée israélienne a donné la réponse suivante:
"Nous avons effectivement vu ces informations, mais nous n'avons aucun détail à ce sujet, ni ne pouvons le confirmer".
Samedi à l'aube, le Hamas et d'autres factions palestiniennes de Gaza ont lancé l'opération "Déluge d'Al-Aqsa", en réponse aux
"attaques incessantes des forces israéliennes et des colons contre le peuple palestinien, ses biens et ses lieux saints, en particulier la mosquée d'Al-Aqsa dans la partie occupée de Jérusalem-Est".
De son côté, l'armée israélienne a lancé l'opération "Épées de fer" et continue de lancer des raids intensifs sur de nombreuses zones de la Bande de Gaza, habitée par plus de deux millions de Palestiniens qui souffrent de conditions de vie déplorables en raison d'un blocus imposé par les Israéliens depuis 2006.
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