Le dirigeant de l'Ouzbékistan, Chavkat Mirzioïev, a nommé vendredi par décret sa fille aînée conseillère présidentielle, un poste-clé nouvellement créé dans ce pays d'Asie centrale où l'espace politique reste étroitement contrôlé malgré des réformes.
Saïda Mirzioïeva, née en 1984 et qui parle couramment anglais et russe en plus de l'ouzbek, était jusqu'ici responsable de l'information dans l'appareil présidentiel de cette ex-république soviétique où la liberté d'expression reste précaire, malgré une relative amélioration depuis l'arrivée au pouvoir de M. Mirzioïev.
Un temps pressentie pour succéder à son père et occupant diverses fonctions publiques, Goulnara Karimova était tombée en disgrâce avant d'être condamnée en mars 2020 à un peu plus de treize ans de prison pour extorsion et détournement de fonds, tout en étant citée dans diverses affaires de corruption à l'étranger.
Élu en 2016, il pourrait, grâce à une réforme constitutionnelle largement adoptée au printemps, rester au pouvoir jusqu'en 2037, alors que les cinq partis politiques autorisés en Ouzbékistan lui sont tous peu ou prou loyaux.