La police anti-émeute pakistanaise a utilisé mardi des canons à eau pour repousser des partisans de l'ancien Premier ministre Imran Khan, qui tentaient d'empêcher des policiers de l'arrêter à son domicile.
M. Khan a été renversé en avril 2022 par une motion de censure et est confronté depuis à une multitude de procédures judiciaires, alors qu'il reste très populaire et espère revenir au pouvoir lors des élections législatives prévues d'ici octobre.
C'est la seconde fois ce mois-ci que des policiers ont été dépêchés depuis la capitale Islamabad au domicile de M. Khan à Lahore et pour exécuter un mandat d'arrêt, après qu'il se fut soustrait à plusieurs assignations à comparaître au tribunal, invoquant des raisons de sécurité.
Les policiers ont été accueillis au domicile de l'ancien chef du gouvernement par au moins 200 militants de son parti, le Pakistan Tehreek-e-Insaf (PTI, Mouvement du Pakistan pour la justice), dont certains brandissaient des bâtons ou lançaient des pierres.
Ils pensent que la Nation s'endormira quand Imran Khan ira en prison.
M. Khan, 70 ans, a été convoqué au tribunal pour répondre aux accusations selon lesquelles il n'aurait pas déclaré l'ensemble des cadeaux diplomatiques reçus sous son mandat et aurait gagné de l'argent en revendant certains.
En novembre, il a été blessé par balle lors d'un rassemblement politique. Il a attribué cette tentative d'assassinat à son successeur, Shehbaz Sharif, et à un officier supérieur des services de renseignement de l'armée, sans fournir de preuves de ses allégations.