Deux explosions de munitions dues à un court-circuit dans un commissariat de la police antiterroriste pakistanaise ce lundi, ont fait 16 morts, a annoncé la police.
Parmi les morts, plusieurs policiers, cinq terroristes présumés qui étaient détenus en attendant leur interrogatoire et deux frères âgés de 4 et 6 ans vivant à proximité, a précisé à l'AFP Akhtar Hayat Gandapur de la police de la province de Khyber Pakhtunkhwa. Plus de 50 personnes ont été blessées et hospitalisées.
Des funérailles ont été organisées mardi matin pour neuf policiers, leurs cercueils drapés du drapeau national.
En janvier, un kamikaze s'était fait exploser dans une mosquée à l'intérieur d'un complexe de police de Peshawar (Nord-Ouest), tuant plus de 80 officiers alors que le bâtiment s'effondrait.
Le mois suivant, cinq personnes ont été tuées lorsqu'un commando du groupe Tehreek-e-Taliban Pakistan (TTP, apparu en 2007), a pris d'assaut un bâtiment de la police à Karachi (Sud), provoquant une fusillade de plusieurs heures. Le TTP accuse les forces de l'ordre de se livrer à des exécutions extrajudiciaires.
Le Pakistan a connu une augmentation spectaculaire des attaques depuis que les talibans ont pris le contrôle en août 2021 de l'Afghanistan voisin.
Les militants pakistanais du TTP ont longtemps contrôlé des régions entières du Nord-Ouest du Pakistan, y compris la vallée de Swat, où la prix Nobel de la paix Malala Yousafzai, alors âgée de 15 ans, avait reçu une balle dans la tête tirée par le TTP en 2012 alors qu'elle plaidait pour l'éducation des filles.
Ils ont depuis été mis en déroute par l'armée. Un cessez-le-feu précaire de six mois entre le TTP et Islamabad a volé en éclats en novembre.