En Palestine occupée, les chrétiens ont célébré un dimanche des Rameaux sous haute tension, avec des rites religieux réduits au strict minimum. L’armée israélienne a empêché la majorité des fidèles d’accéder à Jérusalem pour participer aux cérémonies sur les lieux saints.
Dans les villes de Bethléem, Jéricho, Ramallah, Naplouse et Jénine, les églises relevant des traditions orientale, occidentale et arménienne ont limité les célébrations à des messes et des temps de prière.
Pour la deuxième année consécutive, les festivités ont été assombries par la guerre en cours dans la bande de Gaza, où plus de 50 900 personnes, principalement des femmes et des enfants, ont perdu la vie depuis octobre 2023.
À Jérusalem, les célébrations se sont tout de même tenues à l’église du Saint-Sépulcre, dans la vieille ville, sous la direction du patriarche grec orthodoxe Theophilos III, du patriarche latin Pierbattista Pizzaballa et d’autres figures religieuses, en présence de membres du clergé, moines et religieuses, selon l’agence de presse palestinienne Wafa.
Cependant, l’accès à la ville sainte a été refusé à des milliers de chrétiens de Palestine occupée. Seuls quelques fidèles, principalement résidant à Jérusalem ou citoyens arabes d’Israël, ont pu y participer. L’armée israélienne aurait accordé environ 6 000 permis, alors que la population chrétienne de Palestine occupée dépasse les 50 000 personnes.
Le dimanche des Rameaux revêt une grande importance pour les chrétiens du monde entier, et tout particulièrement pour ceux de Jérusalem, car il commémore l’entrée triomphale de Jésus dans la ville, acclamé comme un roi selon la tradition chrétienne.
La journée a également été marquée par une frappe aérienne israélienne visant l’hôpital baptiste Al-Ahli dans la ville de Gaza, dans un contexte d’attaques continues sur l’enclave palestinienne.
À Gaza, la communauté chrétienne, composée d’environ 1 000 personnes — majoritairement des orthodoxes grecs, mais aussi des catholiques latins — reste profondément attachée aux églises historiques de Jérusalem.
Selon des données palestiniennes, le conflit déclenché en octobre 2023 a déjà fait au moins 947 morts et plus de 7 000 blessés côté palestinien.
En juillet 2024, la Cour internationale de justice a jugé illégale l’occupation israélienne des territoires palestiniens et a exigé le démantèlement de toutes les colonies en Palestine occupée et à Jérusalem-Est.
