Sous un soleil brûlant, Mifie et ses voisins travaillent dur pour faire pousser des légumes, dans des champs et au bord d'une rivière pollués par vingt ans d'exploitation industrielle de la mine de cuivre et cobalt toute proche.
Mais elles sont aussi une source constante de pollution de l'eau, du sol et de l'air, dénoncée par des ONG locales qui appellent à une réglementation plus rigoureuse du secteur.
Quelque 400 000 personnes vivent dans ces communautés. Certaines, hommes, femmes et enfants, travaillent dans les mines, grattant, cassant et tamisant la roche pour tenter de gagner leur vie.
Mais la plupart sont des agriculteurs, qui ont perdu en grande partie leur moyen de subsistance à cause de la pollution, affirme Christian Bwenda, coordonnateur d'une de ces ONG, PremiCongo.
La terre, acide, ne produit plus comme avant et les paysans utilisent de l'engrais chimique pour augmenter les rendements.
Mifie dit qu'elle peut gagner 200 000 francs congolais (70 dollars) par mois avec ses cultures, mais se lamente d'en dépenser une partie en engrais. Un paquet coûte 2 500 francs (0,9 dollar) et elle en achète parfois jusqu'à cinq par jour.