Présidentielle au Sénégal: la Cour suprême casse un jugement qui remettait l'opposant Sonko dans la course

10:0320/11/2023, lundi
MAJ: 20/11/2023, lundi
AFP
Ousmane Sonko, président du parti d'opposition dissout, Patriotes Africains du Sénégal pour le Travail, l'Ethique et la Fraternité (PASTEF). Crédit photo: MUHAMADOU BITTAYE / AFP
Ousmane Sonko, président du parti d'opposition dissout, Patriotes Africains du Sénégal pour le Travail, l'Ethique et la Fraternité (PASTEF). Crédit photo: MUHAMADOU BITTAYE / AFP

La Cour suprême au Sénégal a cassé vendredi un jugement qui remettait l'opposant emprisonné Ousmane Sonko dans la course à la présidentielle de février 2024, précisant que l'affaire allait être rejugée.

"La cour casse et annule la décision du tribunal de Ziguinchor du 12 octobre et renvoie l'affaire au tribunal hors classe de Dakar"
pour qu'elle soit rejugée, a annoncé le président de la Cour suprême Ali Ciré Ba.

Le mois dernier, le tribunal de Ziguinchor, la ville dont M. Sonko est le maire depuis 2022, avait annulé la radiation de l'opposant des listes électorales, rendant possible sa candidature à la présidentielle de février 2024 dont il serait l'un des principaux candidats.

L'État avait fait appel de cette décision. Babacar Ndiaye, l'un des avocats de M. Sonko a déclaré:


Cette décision ne nous arrange pas. L'affaire sera rejugée, mais les parrainages seront bientôt terminés.

L'obtention des parrainages est une étape indispensable à la candidature à la présidentielle, qui doit se dérouler avant le dépôt des candidatures prévu du 11 au 26 décembre.


Or, le ministère de l'Intérieur a refusé jusqu'alors de délivrer à M. Sonko les fiches officielles qui lui permettraient de recueillir ses parrainages, arguant que la décision du juge de Ziguinchor n'était pas définitive.


La Cour suprême n'a pas fixé de délai au nouveau jugement concernant cette affaire au tribunal de Dakar. Elle a estimé que la décision prise par le juge de Ziguinchor était irrégulière.

Dans la matinée, la Cour de justice de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) à Abuja avait infligé un autre coup sévère au candidat en jugeant que l'État du Sénégal n'avait pas violé ses droits. La cour avait été saisie par les avocats de M. Sonko pour contester sa radiation des listes électorales sénégalaises après une condamnation dans une affaire de mœurs.


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