Crédit Photo : Luis ROBAYO / AFP
Un manifestant tient une pancarte représentant feu le footballeur argentin Diego Maradona lors d'une manifestation à Buenos Aires, le 12 mars 2025.
Le procès sur la mort de Diego Maradona se poursuit en Argentine. Deux avocats ont été récusés avant l'audition des premiers témoins mardi.
Le procès sur les circonstances de la mort de Diego Maradona en 2020 s'est poursuivi jeudi en Argentine, avec une brève deuxième audience consacrée à des points de procédure. Deux avocats de la défense ont été récusés avant le début des premiers témoignages, prévu mardi.
Les juges ont décidé d’écarter Rodolfo Baqué et Martin De Vargas, deux des trois avocats de l’infirmier Ricardo Almiron, car ils défendent également une autre infirmière, Gisela Madrid, qui sera jugée séparément en juillet.
Les avocats d’autres accusés avaient soulevé un potentiel conflit d’intérêts.
"Les juges ont décidé de m’exclure du procès parce qu’ils ne veulent pas que je dise que Maradona a été tué"
, a dénoncé Me Baqué. Il a pointé, selon lui, la responsabilité du neurochirurgien Luciano Luque, de la psychiatre Agustina Cosachov et du psychologue Carlos Diaz dans la mort de la légende du football, survenue le 25 novembre 2020 à l’âge de 60 ans, d’une crise cardio-respiratoire, alors qu’il se trouvait sur un lit médicalisé dans une résidence de Tigre, au nord de Buenos Aires.
L’avocat a annoncé qu’il ferait appel de cette décision.
Sept praticiens – médecins, psychiatre, psychologue, infirmiers – sont jugés pour
"homicide avec dol éventuel"
, une qualification retenue lorsqu’une personne agit avec négligence en ayant conscience du risque mortel encouru.
Ils risquent entre 8 et 25 ans de prison.
Le procès devrait durer jusqu'à la mi-juillet, au rythme de deux audiences par semaine, selon le tribunal. Plusieurs dizaines de témoins sont attendus, parmi lesquels des experts, des proches, des membres de la famille et d’anciens médecins de Maradona.
Mardi, lors de la prochaine audience prévue à 09H00 locales (12H00 GMT), les premiers témoignages seront entendus, selon le ministère public. Il s'agira des trois policiers qui ont pénétré dans la chambre médicalisée peu après l’annonce du décès de Maradona.
Jeudi, les parties ont également discuté d’une possible réduction du nombre de témoins, initialement estimé à environ 120.
Lors de l’ouverture du procès mardi, le procureur Patricio Ferrari a dénoncé un
et une convalescence transformée en
Il a brandi devant les juges une photo de Maradona mort sur son lit, le ventre gonflé.
"Regardez, ainsi est mort Maradona !"
a-t-il lancé.
"Qu’ils viennent dire qu’ils n’ont pas perçu ce qui arrivait à Diego ! (…) Ils vous mentent s’ils disent qu’ils n’ont pas participé à un assassinat !"
a-t-il tonné lors de sa déclaration préliminaire, assurant que l’accusation prouvera que
"personne n’a fait ce qu’il devait faire"
au sein de l’équipe médicale.
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