Shlomo Filber, témoin au procès du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu.
Shlomo Filber, ancien témoin dans une affaire impliquant le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, affirme avoir subi "des abus et des humiliations" lors de son arrestation et de son interrogatoire, allant jusqu'à une agression sexuelle en détention.
Dans sa plainte déposée dimanche, Filber réclame plus de 6 millions de shekels en compensation. Parmi les personnalités mises en cause figurent l'ancien procureur général Avichai Mandelblit, l'ex-procureur de l'État Shai Nitzan, la procureure adjointe de l'État Liat Ben Ari et Judith Tirosh, la principale procureure de l'affaire 4000.
Selon la plainte, Filber aurait été victime d'une agression sexuelle par un gardien de la prison de Hadarim, la nuit précédant la signature de son accord avec l'État.
"Les accusés ont fait vivre au plaignant un véritable enfer, une série d’abus graves culminant avec un acte de sodomie brutal commis par un gardien"
, dénoncent ses avocats.
Filber affirme que cette agression était préméditée et visait à le briser psychologiquement pour lui extorquer des aveux. Ses avocats soulignent que la fouille humiliante qu’il a subie et les sévices infligés
"ont conduit aux aveux extraits sous la contrainte et l’ont poussé à signer l'accord alors qu'il était en état de détresse psychologique totale".
Cette plainte pourrait fragiliser davantage Benyamin Netanyahu et relancer le débat sur les méthodes controversées des enquêteurs israéliens. Si les accusations de Filber sont avérées, elles pourraient remettre en question la validité de son témoignage dans le procès de Netanyahou, déjà marqué par des controverses judiciaires.
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