Le président du parti d'extrême droite français, Rassemblement national, Jordan Bardella.
Le président du RN (Rassemblement national), Jordan Bardella, a présenté, lundi matin depuis Paris, le programme de son parti, en évoquant les questions géopolitiques.
Sur la question ukrainienne, celui qui pourrait être nommé à Matignon après les élections législatives, s'est dit
"favorable à ce que le soutien logistique et en matériel de défense à l'Ukraine puisse se poursuivre"
mais avec une
"ligne rouge"
quant
"à l'envoi notamment de missiles longue portée ou de matériel militaire qui pourrait avoir les conséquences d'une escalade, c'est à dire du matériel qui pourrait frapper directement les villes russes".
"Je crois que cela créerait les conditions d'abord d'une co-belligérance de la France et les conditions d'une escalade face à une puissance qui est une puissance nucléaire",
a-t-il plaidé face à la presse et en présence de ses soutiens politiques les plus importants, dont le président de LR (Les Républicains), Éric Ciotti.
Jordan Bardella, s'oppose néanmoins à la reconnaissance d'un État Palestinien dont il considère qu'elle relèverait d'une reconnaissance
"du terrorisme".
Sur ce point, il souligne que si le RN a toujours défendu une solution à deux États, cette option est aujourd'hui rendue
"caduque"
par le contexte géopolitique.
Sur la Russie, il promet par ailleurs qu'il sera
"extrêmement vigilant"
face à d'éventuelles
"tentatives d'ingérence".
Je considère la Russie comme une menace multidimensionnelle à la fois pour la France et pour l'Europe.
"La Russie conteste aujourd'hui des intérêts français, depuis plusieurs mois, plusieurs années sur nos zones d'influence historique en Afrique, en mer Noire et aussi dans nos Outre-mer, en prenant fait et cause notamment pour les Comores"
, a-t-il expliqué.
Jordan Bardella, qui a également dévoilé plusieurs mesures qu'il souhaite instaurer dans l'hypothèse d'une accession à Matignon, s'est focalisé, au niveau national, sur le pouvoir d'achat, l'immigration et la sécurité.
Sur ce dernier volet, au-delà des mesures classiques, il a notamment déclaré qu'il ne permettrait pas aux binationaux d'occuper des postes stratégiques de fonctionnaires, qui seront réservés aux Français non-binationaux.
Jordan Bardella a enfin réitéré sa volonté d'exercer le pouvoir à la condition d'obtenir
"la légitimité"
des Français par les urnes et
"une majorité absolue"
(50% +1).
Pour rappel, Emmanuel Macron a procédé, le 9 juin courant, à la dissolution de l'Assemblée nationale après la débâcle des élections européennes.
Face au score historique du RN (Rassemblement National) dont la liste menée par Jordan Bardella a obtenu 31,47%, les tractations ont immédiatement débuté dans tous les partis pour tenter de conclure des alliances.
Les élections législatives anticipées se tiendront les 30 juin et 7 juillet prochains dans tout le pays.
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