
Une frappe aérienne israélienne dans le sud du Liban a fait quatre morts et trois blessés, en violation de l’accord de cessez-le-feu, a annoncé dimanche le ministère libanais de la Santé.
Selon l’Agence nationale d’information (ANI), un drone israélien a ciblé un véhicule sur la route Doha-Kafarman, dans le district de Nabatieh, tard samedi soir.
Le véhicule visé a été totalement détruit, et les quatre personnes à bord ont été tuées. Deux autres personnes circulant à moto ont également été blessées, a précisé l’agence.
La frappe a aussi soufflé les vitres de dizaines d’habitations dans le quartier résidentiel de Doha, selon la même source.
L’armée israélienne a confirmé l’attaque, affirmant avoir visé des responsables du Hezbollah.
Les tensions se sont intensifiées ces dernières semaines le long de la frontière libano-israélienne, Tel-Aviv ayant multiplié ses frappes aériennes dans les villes du sud du Liban malgré le cessez-le-feu en vigueur depuis novembre 2024.
Sur le réseau social américain X, le ministre israélien de la Défense Israel Katz a accusé le président libanais de retarder le désarmement du Hezbollah, exigé par Israël.
Le gouvernement libanais et le Hezbollah n’ont pas immédiatement réagi à ces déclarations.
En août dernier, le gouvernement libanais avait approuvé un plan visant à placer toutes les armes sous contrôle de l’État. Le Hezbollah avait rejeté ce plan, affirmant qu’il conserverait ses armes tant qu’Israël n’aura pas quitté cinq avant-postes frontaliers occupés dans le sud du pays.
Depuis le début des attaques israéliennes en octobre 2023, qui se sont transformées en offensive à grande échelle en septembre 2024, plus de 4 000 personnes ont été tuées et près de 17 000 blessées au Liban, selon les autorités.
Aux termes du cessez-le-feu, l’armée israélienne devait se retirer du sud du Liban en janvier dernier, mais elle n’a procédé qu’à un retrait partiel et maintient encore une présence militaire dans cinq avant-postes frontaliers.












