Rapporteure spéciale de l'ONU: ''il faut mettre en œuvre la résolution du Conseil de sécurité exigeant un cessez-le-feu à Gaza"

12:466/04/2024, samedi
MAJ: 6/04/2024, samedi
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Une vue aérienne montre des Palestiniens déplacés à l'extérieur de tentes dans un camp de fortune pour les personnes déplacées à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 27 mars 2024.
Crédit Photo : SAID KHATIB / AFP
Une vue aérienne montre des Palestiniens déplacés à l'extérieur de tentes dans un camp de fortune pour les personnes déplacées à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 27 mars 2024.

La rapporteure spéciale de l'ONU sur la Palestine, Francesca Albanese, a déclaré que la résolution du Conseil de sécurité de l'ONU exigeant un cessez-le-feu immédiat à Gaza est ''contraignante et doit être mise en œuvre''.

C'est ce qu'elle a indiqué dans une déclaration à Anadolu, déplorant la non mise en œuvre de la résolution, dix jours après son adoption par le Conseil de sécurité de l'ONU.


Albanese a expliqué
''qu'il n'existe aucune mesure claire concernant un cessez-le-feu à Gaza et que celui-ci devrait être imposé le plus rapidement possible''
, soulignant que les résolutions adoptées par le Conseil de sécurité de l'ONU sont considérées comme
"contraignantes et doivent donc être mises en œuvre''.

Elle a, également, souligné qu'
"il y a beaucoup de choses à faire"
pour assurer l'acheminement de l'aide vers Gaza, y compris l'ouverture de tous les points de passage, ajoutant :

Il me semble que nous n'avons pas encore atteint ce stade car aucun cessez-le-feu n'a été imposé.

Et la responsable onusienne de rappeler qu'Israël, en tant que
''puissance occupante ayant la responsabilité d'assurer l'arrivée de l'aide humanitaire, n'a pas rempli ces obligations''.

Albanese a exprimé ses inquiétudes concernant le plan d'une éventuelle opération militaire sur la ville de Rafah, dans le sud de Gaza, déclarant:
''L'attaque sur Rafah sera un désastre qui s'ajoute à d'autres''.

Depuis le 7 octobre 2023, Israël mène une guerre dévastatrice dans la Bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de victimes civiles, pour la plupart des enfants et des femmes, en plus d'une catastrophe humanitaire sans précédent et d'une destruction massive des infrastructures, qui ont conduit Tel Aviv à comparaitre devant la Cour internationale de justice (CIJ) pour
"génocide".

Israël a également imposé un blocus total sur la bande de Gaza, laissant sa population, en particulier les habitants du nord de l'enclave palestinienne, au bord de la famine.


La guerre israélienne a provoqué, en outre, le déplacement interne de 85% de la population de Gaza, en raison de graves pénuries de nourriture, d'eau potable et de médicaments, tandis que 60% des infrastructures de l'enclave ont été endommagées ou détruites, selon l'ONU.

Israël est accusé de génocide devant la CIJ. Une décision provisoire rendue en janvier a ordonné à Tel-Aviv de mettre fin aux actes de génocide et de prendre des mesures pour garantir que l'aide humanitaire soit fournie aux civils de Gaza.


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