Au moins 15 personnes ont été tuées mercredi à la limite entre la capitale Kinshasa et la province de Mai-Ndombe, lors d'une attaque des miliciens, dans l’ouest de la République démocratique du Congo, en proie aux violences interethniques depuis plus d’un an.
L’attaque des miliciens a ciblé, vers 5h ((4h GMT) la localité de Kinsele dans la province de Mai -Ndombe.
"Le bilan provisoire est de 15 morts mais avant Kinsele, il y a eu encore des affrontements à Tobakita à quelques 12 kilomètres de Kinsele"
, a déclaré Guy Musomo, député national élu du territoire de Kwamouth dont relève la localité.
La veille, 9 civils ont été tués dans des affrontements à Tobakita à 12 kilomètres de Kinsele.
"Ce qui fait au total 24 morts enregistrés du mardi à ce mercredi 8 mars"
, a-t-il précisé.
Les autorités militaires de la région ont confirmé les attaques sans se prononcer sur le bilan. Un responsable de la Croix-Rouge a confirmé le bilan fourni par l’élu.
Le territoire de Kwamouth est en proie à un conflit, depuis juin dernier, entre les communautés Teke (autochtones) et d’autres ethnies dont les Yaka. Ce conflit interethnique a été causé par des différends sur les redevances coutumières à verser aux autorités locales issues de la communauté Teke. Chaque camp dispose d’une milice d’autodéfense.
Plus de 200 civils ont déjà été tués, selon le gouvernement congolais.
Début février, un millier de miliciens se sont rendus auprès des autorités pour une réintégration sociale. Les Nations unies chiffraient, fin 2022, à plusieurs dizaines de milliers le nombre de déplacés chassés de leurs villages par ces affrontements.
La province du Mai-Ndombe a déjà été le théâtre de conflits communautaires fin décembre 2018 dans le territoire de Yumbi. Les violences avaient opposé des membres des ethnies Ntende et Nunu. Les Nations unies avaient dénombré près d’un millier de morts.
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