Le chômage reste au plus haut depuis quatre ans au Royaume-Uni

12:2012/08/2025, Tuesday
AFP
Le taux de chômage britannique stagne à son niveau record depuis 2019, sur fond de ralentissement du marché du travail et d’incertitudes sur la politique monétaire de la Banque d’Angleterre.
Crédit Photo : X /
Le taux de chômage britannique stagne à son niveau record depuis 2019, sur fond de ralentissement du marché du travail et d’incertitudes sur la politique monétaire de la Banque d’Angleterre.

Le taux de chômage est resté stable au Royaume-Uni, à 4,7 % lors des trois mois achevés en juin, son niveau le plus élevé depuis quatre ans, sur un marché du travail qui se refroidit, selon les données publiées mardi par l’Office national des statistiques (ONS).

"Dans l'ensemble, ces derniers chiffres indiquent un ralentissement continu"
du secteur de l'emploi, estime Liz McKeown, directrice des statistiques économiques de l’ONS, soulignant que le nombre de salariés a reculé dans le pays lors de 10 des 12 derniers mois, notamment dans l’hôtellerie et la vente au détail. Elle ajoute:

Les offres d'emploi, elles aussi, ont continué à diminuer, également en raison de la baisse des opportunités dans ces secteurs.

La croissance des salaires de base est restée stable, tandis que celle des salaires incluant les primes a légèrement ralenti, précise l’ONS.

Pour Richard Carter, analyste chez Quilter Cheviot, ces données plaident en faveur d’
"une nouvelle baisse des taux"
d’intérêt de la Banque d’Angleterre (BoE)
"d’ici la fin de l’année"
.

"La Banque d’Angleterre est face à un équilibre délicat. L’inflation reste à 3,6 % (en juin), alimentée par les coûts du logement et des transports, mais les signes de faiblesse sur le marché du travail deviennent de plus en plus difficiles à ignorer"
, observe-t-il.

La BoE a récemment abaissé son taux directeur à 4 %, à l’issue d’un vote serré, pour soutenir une économie en difficulté — le PIB ayant reculé deux mois d’affilée en avril et en mai. Elle a toutefois appelé à la prudence pour la suite.

"Il est encore trop tôt pour dire s'il y aura une réduction en novembre"
, estime Susannah Streeter, analyste chez Hargreaves Lansdown, qui juge décembre
"un peu plus probable"
.

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