
Le taux de chômage a de nouveau progressé au Royaume-Uni, atteignant 4,7% lors des trois mois achevés en mai, un niveau inédit depuis près de quatre ans, reflet d’un net ralentissement de l’emploi dans un contexte de pressions fiscales et commerciales accrues.
Selon l'Office national des statistiques (ONS), il s'agit d'une troisième hausse consécutive, marquant une augmentation de 0,1 point par rapport à fin avril, et atteignant ainsi son niveau le plus élevé depuis juin 2021.
Cette évolution survient alors que les entreprises britanniques subissent depuis avril une hausse des cotisations patronales, décidée dans le cadre du premier budget présenté par le nouveau gouvernement travailliste à l’automne dernier.
Malgré une accélération surprise de l'inflation en juin, qui atteint 3,6% sur un an, les chiffres publiés jeudi par l’ONS révèlent aussi un ralentissement de la croissance des salaires, nourrissant les spéculations selon lesquelles la Banque d’Angleterre pourrait réduire son taux directeur dès le mois prochain.
La pression monte sur le gouvernement du Premier ministre Keir Starmer, alors que l’économie britannique s’est contractée de manière inattendue pour un deuxième mois consécutif en mai, selon des données publiées la semaine dernière.