Crédit Photo : ANGELA WEISS / AFP
Le journaliste sportif Christophe Gleizes
Le ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères a affirmé ce mercredi, que les discussions en vue de libération des Français détenus en Algérie se poursuivaient.
Se disant
par la situation de Boualem Sansal et du journaliste Christophe Gleizes, respectivement détenus en Algérie depuis un an et plusieurs mois, le chef de la diplomatie française a tenu à rassurer qu’ils allaient
, alléguant qu’ils avaient
“pu recevoir la visite de leurs proches”,
sur le plateau de RTL
"Nous poursuivons le travail pour obtenir leur libération inconditionnelle et immédiate",
répond Jean-Noël Barrot, interpellé sur le fait que les discussions en vue de leur libération semblaient
Pour rappel, le journaliste sportif Christophe Gleizes a été condamné dimanche à 7 ans de prison pour
et
"possession de publications à visée de propagande nuisant à l’intérêt national"
.
L’écrivain franco-algérien Boualem Sansal est quant à lui inculpé après avoir été accusé d’
"atteinte à l’unité nationale"
,
"outrage à corps constitué"
,
"pratiques de nature à nuire à l’économie nationale"
et
"détention de vidéos et de publications menaçant la sécurité et la stabilité du pays"
.
Ils n’avaient par ailleurs pas bénéficié des mesures de grâce, promulguée en juillet dernier par le président algérien, Abdelmadjid Tebboune.
Ces deux affaires ainsi que le contentieux autour de l’expulsion des Algériens frappés d’une OQTF (obligation de quitter le territoire français) ont contribué à aggraver un contexte marqué par une crise entre Alger et Paris qui dure depuis l’été 2024.
La tension avait été provoquée par la reconnaissance du plan marocain d’autonomie sur le Sahara Occidental par le président Emmanuel Macron. Pendant cette crise, il n’y a eu qu’une seule tentative de réconciliation. C’était à l’occasion d’un échange téléphonique entre les présidents Tebboune et Macron, le 31 mars 2025, lors duquel ils ont tracé une feuille de route pour relancer les relations bilatérales.
Le 6 avril dernier, le chef de la diplomatie française, Jean-Noël Barrot, a effectué une visite officielle à Alger pour
. Mais l’apaisement n’a été que de courte durée. Le 14 avril, l’Algérie a annoncé l’expulsion de douze diplomates français. Le lendemain, en réponse directe, la France a répliqué en déclarant qu’elle allait expulser à son tour douze diplomates algériens.
Côté algérien, le président Abdelmadjid Tebboune a pointé
"des déclarations hostiles tous les jours de politiques français"
, qualifiant le dialogue avec le président Macron de
et mettant en garde contre
"une séparation qui deviendrait irréparable"
.
"Nous avions beaucoup d'espoirs de dépasser le contentieux mémoriel (...) mais plus rien n’avance si ce n’est les relations commerciales. Le dialogue politique est quasiment interrompu"
, a-t-il déploré. Le 7 août courant, le président français Emmanuel Macron a demandé la
de l’accord de 2013, déjà mis de facto en pause depuis un renvoi réciproque de diplomates en mai.
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