Envoyés en prison suite aux manifestations qui ont marqué la vie quotidienne des Sénégalais ces dernières années, plusieurs dizaines de personnes ont retrouvé la liberté grâce à un assouplissement de l'espace politique. Interviewés par Nouvelle Aube, deux ex-détenus dénoncent des mauvais traitements en prison et affirment ne pas renier leur position politique.
A quelques centaines de mètres de la maison d’arrêt de Rebeuss de Dakar installé dans le quartier du même nom, l’un des pénitenciers les plus célèbres du Sénégal, un groupe de personnes devant ce qui ressemble à une boutique, devise.
Cet homme svelte de 26 ans dit avoir été arrêté par des gendarmes le 7 août 2023 alors qu’il était avec trois de ses amis dans une voiture. Il relate ainsi les circonstances de son arrestation:
Ils ont fouillé nos téléphones et ont trouvé des images de notre leader, Ousmane Sonko et nous ont arrêtés.
"C’était très difficile"
"Retrousser davantage les manches"
Il était écrit que je ferais deux mois en prison.
Selon des informations véhiculées dans la presse, des pourparlers seraient en cours entre l’opposant Ousmane Sonko, également en prison et le président sénégalais, Macky Sall. Mais jusqu’à présent, aucun des deux camps n’a confirmé l’existence de ce dialogue.
Des responsables de Pastef ont confié à Nouvelle Aube que depuis jeudi 16 février près de 400 personnes ont été libérés entre Rebeuss, le Camp Pénal, le Pavillon spécial et le Camp pénal où est incarcéré Sonko.