Sénégal: les conclusions d'un "dialogue national" remises au président Macky Sall

19:084/03/2024, lundi
AFP
Le président sénégalais Macky Sall a reçu le rapport du "dialogue national" ce lundi 04 mars 2024.
Crédit Photo : Présidence du Sénégal / Média X
Le président sénégalais Macky Sall a reçu le rapport du "dialogue national" ce lundi 04 mars 2024.

Les conclusions d'un "dialogue national" préconisant d'organiser la présidentielle au Sénégal le 2 juin, deux mois après la fin du mandat du président Macky Sall, ont officiellement été remises au chef de l'État lundi.

"Le rapport du dialogue national a été remis au Président de la République ce lundi. Le chef de l'État a bien pris note des recommandations de ces concertations avec toutes les forces vives de la Nation",
indique la présidence dans un communiqué.

Le président Sall a déclenché une onde de choc le 3 février en décrétant un report du scrutin initialement prévu le 25 février. L'opposition a dénoncé un
"coup d'État constitutionnel".
Des manifestations réprimées ont fait quatre morts et donné lieu à des dizaines d'interpellations.

Le Conseil constitutionnel a depuis mis son veto au report. Il a constaté l'impossibilité de maintenir la présidentielle le 25 février et demandé aux autorités de l'organiser
"dans les meilleurs délais".

Le président Sall avait convoqué les 26 et 27 février un dialogue national, quelques acteurs sociaux et politiques, pour sortir de la crise que traverse le pays, l'une des plus graves depuis son indépendance en 1960. La quasi-totalité de l'opposition, qui réclame une élection avant le 2 avril, avait boycotté la rencontre.


Les préconisations de ce dialogue sont déjà connues: l'élection se tiendrait le 2 juin et M. Sall resterait en fonction jusqu'à l'investiture du cinquième président du Sénégal.


Le chef de l'État, élu en 2012 et réélu en 2019 mais non candidat en 2024, a indiqué qu'il allait demander l'avis du Conseil constitutionnel, ce que répète la présidence dans son communiqué de lundi.

Mais il a également affirmé à plusieurs reprises qu'il partirait le 2 avril.


La perspective d'un renvoi du scrutin au 2 juin et d'un départ du président le 2 avril ouvre la voie à une situation inédite et à un vide juridique, la Constitution ne prévoyant pas ce cas de figure.


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