
L'armée soudanaise a repris des positions clés à Omdurman et Khartoum, réduisant l'emprise des Forces de soutien rapide (FSR). Le conflit, qui s’étend à 13 États, ne sera terminé que lorsque la rébellion sera "éliminée".
C'est ce qui ressort d'un discours préenregistré à l'occasion de l'Aïd al-Fitr, diffusé par la télévision d'État soudanaise, selon un correspondant d'Anadolu.
Ce gain militaire s'inscrit dans la continuité des récentes victoires de l'armée à Khartoum et à Bahri.
Au cours des deux derniers jours, l'armée a réalisé des avancées significatives, prenant notamment le contrôle total de la capitale et d'une partie des zones environnantes.
Jeudi, elle a annoncé avoir délogé les dernières poches des FSR dans l'État de Khartoum et repris le contrôle de l'aéroport de la capitale, des quartiers généraux de la sécurité et de l'armée, ainsi que de plusieurs districts situés à l'est et au sud de la ville, et ce, pour la première fois depuis avril 2023.
Ces dernières semaines, les territoires contrôlés par les FSR se sont rapidement réduits au profit de l'armée soudanaise dans plusieurs États, notamment Khartoum, Al-Jazira, le Nil Blanc, le Kordofan du Nord, le Sennar et le Nil Bleu.
L'armée et les FSR se livrent depuis avril 2023 à un conflit qui a fait plus de 20 000 victimes et déplacé 14 millions de personnes, selon les Nations unies et les autorités locales. Des recherches menées par des universités américaines estiment toutefois que le nombre de morts s'élève à environ 130 000.
La communauté internationale et les Nations unies multiplient les appels à la fin des hostilités, mettant en garde contre une catastrophe humanitaire imminente. Des millions de personnes risquent la famine et la mort en raison des pénuries alimentaires.
Le conflit s'est étendu à 13 des 18 États du Soudan.