La base aérienne militaire française à Djibouti lors de l'évacuation "RESEVAC/Sagittaire" d'environ 100 personnes du Soudan lors du premier vol français hors du pays.
Crédit Photo: Jonathan Sarago / MINISTÈRE DE L'EUROPE ET DES AFFAIRES FOREING / AFP
Un second avion doit arriver à Djibouti dans la soirée, avec à son bord des ressortissants français et européens rapatriés du Soudan, a annoncé dimanche le Quai d’Orsay.
Un
"premier vol de transport de l’armée de l’air et de l’espace a permis d’évacuer de Khartoum une centaine de ressortissants français et de nationalités tierces, principalement européennes"
précise la diplomatie, confirmant une annonce faite une heure plus tôt par Emmanuel Macron sur les réseaux sociaux.
Le communiqué de presse indique, par ailleurs, que
"le personnel diplomatique de la délégation de l’Union européenne au Soudan a également été évacué par la France"
et que
"cette opération s’effectue en étroite coordination avec
(les)
alliés et les forces armées djiboutiennes"
. Les vols affrétés par la France permettent aux rapatriés d’atterrir à Djibouti avant de prendre un autre vol pour l’Hexagone.
"L’opération militaire s’effectue à partir de moyens mis en alerte en France et dans nos forces pré-positionnées en Afrique, notamment les Forces françaises stationnées à Djibouti (FFDj) qui fournissent ce soir l’accueil à nos ressortissants et aux personnes évacuées"
, est-il enfin précisé.
Quelques heures plus tôt, l’Elysée assurait auprès de BFMTV qu’Emmanuel Macron est
pour la sécurité des ressortissants français qui se trouvent encore au Soudan.
La présidence faisait savoir que Macron
"échange depuis plusieurs jours avec ses homologues de la région"
concernant la situation sécuritaire inquiétante dans le pays.
"En lien avec nos partenaires, le président est totalement mobilisé pour s'assurer de la sécurité de la communauté française qui est la priorité immédiate"
, indiquait l’Elysée, alors qu’une opération d’évacuation a été annoncée dimanche.
Dans la matinée, le Quai d’Orsay affirmait procéder à une
de ses ressortissants et de son personnel diplomatique dans le cadre d’une opération menée
"en lien avec toutes les parties prenantes ainsi que
(les)
partenaires européens et alliés"
et coordonnée par le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, ainsi que le ministère des Armées. La manœuvre
"inclut des ressortissants de ces États ainsi que le personnel diplomatique européen"
, était-il précisé dans par voie de communiqué.
Néanmoins, très rapidement, l’armée soudanaise mentionnait une attaque perpétrée par les Forces de soutien rapide (FSR) et au cours de laquelle un ressortissant français aurait été blessé, tandis que de son côté, les FSR accusaient l’armée dans un autre communiqué.
Consulté par la presse, ce communiqué indiquait que les membres des FSR
"ont été attaqués par des avions lors de l'évacuation de ressortissants français
(…)
en blessant l'un d'entre eux"
.
qualifiée de
les FSR assurent avoir dû
"ramener le convoi au premier point de départ" afin de "préserver la sécurité des ressortissants français"
.
En début de semaine déjà, le Quai d’Orsay appelait au
"retour à un processus politique inclusif"
au Soudan, renouvelant
face aux affrontements en cours.
"Seul le retour à un processus politique inclusif, conduisant à la nomination d’un gouvernement de transition civil et à des élections générales, peut régler durablement cette crise"
, déclarait la porte-parole de la diplomatie au cours d’un point presse faisant part de
"la vive inquiétude de la France"
face aux violences qui secouent le pays depuis le 15 avril.
À noter que depuis cette date, plusieurs villes soudanaises, dont la capitale Khartoum, sont le théâtre de combats armés entre l'armée régulière soudanaise et les forces paramilitaires de soutien rapide. Les deux camps rivaux, l'armée régulière dirigée par Abdel Fattah Al-Burhan et les Forces de soutien rapide du général Mohamed Hamdane Daglo, s’accusent mutuellement d’avoir déclenché les hostilités.
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