
Un incident durant une manifestation pro-palestinienne à Strasbourg a été instrumentalisé par des figures politiques et médiatiques françaises, accusant à tort les manifestants d’avoir attaqué une boulangerie prétendument "juive". L’enquête démontre qu’aucune attaque antisémite n’a eu lieu. L’affaire illustre une tentative de manipulation pour discréditer la solidarité avec la Palestine.
Une altercation mineure amplifiée à des fins politiques
Une vidéo partielle circulant sur les réseaux sociaux a suffi pour enflammer la sphère politico-médiatique française. Samedi 12 avril, à Strasbourg, des manifestants pro-palestiniens ont brièvement interrompu leur marche devant la boulangerie Dreher, située rue des Grandes-Arcades.
L’altercation a été déclenchée par des touristes israéliens soutenant la politique de leur Premier ministre Benyamin Netanyahu, qui fait actuellement l'objet d'un mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale, qui ont provoqués les manifestants en les insultant.
L'incident a été rapidement maîtrisée par le service d'ordre de la manifestation, puis par la police qui n'a constaté aucun dégât ou heurt majeur.
Selon la police, des membres de deux familles israéliennes se seraient sentis offensés par la manifestation, ce qui a mené à des échanges de propos et à un court accrochage physique.
Une tempête médiatique de désinformation
Thierry Roos, membre du Consistoire israélite du Bas-Rhin et relais important du Crif en Alsace, est allé jusqu'à comparer la scène à l’Allemagne de 1933.
Ces déclarations alarmistes ont été relayées au niveau national par les figures de la l'islamophobie et leur soutien aveugle au régime génocidaire de Netanyahu, dont Jean Messiha, et ce sans aucune vérification.
Boulangerie Dreher: Récupération politique
Dans son explication, la ministre Bergé tente volontairement de faire l'amalgame entre antisionisme et antisémitisme.
Une stratégie bien rodée
Cet épisode révèle une mécanique désormais bien connue: dès qu’un événement met en scène des manifestants pro-palestiniens, ces mêmes acteurs (car ce sont bien des acteurs qui jouent un rôle) de la classe politico-médiatique française s’empressent d’y voir un acte antisémite.
En l’espèce, l’exagération des faits, leur déformation puis leur diffusion virale participent d’une stratégie de disqualification des mobilisations en soutien à la Palestine.
Elle témoigne d’un climat de suspicion entretenu délibérément par des figures sionistes influentes au sein du paysage politique et médiatique français.
Elle témoigne également de l'entrisme israélien dans la gestion des affaires du pays des Droits de l'homme.