Syrie: Jaramana accepte de remettre les armes à l'État

La rédaction avec
12:542/05/2025, vendredi
MAJ: 2/05/2025, vendredi
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Un homme passe devant un bâtiment partiellement brûlé à la suite d'affrontements sectaires à Ashrafiyat Sahnaya, près de Damas, le 1er mai 2025. Le chef spirituel des Druzes syriens, le cheikh Hikmat al-Hijri, a condamné le 1er mai ce qu'il a appelé une ”campagne génocidaire” contre son peuple, après deux jours d'affrontements sectaires meurtriers.
Crédit Photo : OMAR HAJ KADOUR / AFP
Un homme passe devant un bâtiment partiellement brûlé à la suite d'affrontements sectaires à Ashrafiyat Sahnaya, près de Damas, le 1er mai 2025. Le chef spirituel des Druzes syriens, le cheikh Hikmat al-Hijri, a condamné le 1er mai ce qu'il a appelé une ”campagne génocidaire” contre son peuple, après deux jours d'affrontements sectaires meurtriers.

Le gouvernement syrien a annoncé avoir conclu un accord avec les habitants de la ville de Jaramana, dans la banlieue de Damas, pour renforcer la sécurité locale et remettre les armes aux autorités.

Selon une déclaration officielle publiée jeudi soir par la préfecture de la région, cette initiative s’inscrit dans les efforts conjoints pour rétablir la stabilité et permettre un retour à la vie normale sous la protection de l’État.


Le gouverneur de la banlieue de Damas, Amer Al-Cheikh, a supervisé une réunion entre le chef de la région de la Ghouta orientale et des figures religieuses et sociales de Jaramana. L’accord prévoit notamment le déploiement renforcé des forces de sécurité du ministère de l’Intérieur, la remise immédiate des armes lourdes, la limitation de toutes les armes aux seules institutions officielles, et la mise en place de postes de contrôle de l’armée autour de la ville.


Parallèlement, des leaders religieux druzes de la province méridionale de Soueïda ont réaffirmé leur attachement à l’unité nationale et rejeté toute velléité séparatiste. Ils ont demandé un rôle accru pour les forces de police issues de la population locale et insisté sur la responsabilité de l’État dans la sécurisation de la route Soueïda–Damas.


Entre-temps, l’armée israélienne a mené mercredi plusieurs frappes aériennes dans la région d’Achrafiyé Sahnaya, toujours en périphérie de Damas. Selon l’agence SANA, ces frappes ont visé plusieurs zones et ont coûté la vie à un agent de sécurité syrien. Israël a déclaré avoir déployé des troupes dans le sud syrien pour empêcher l’infiltration de forces hostiles, notamment dans les villages druzes.


Alors que la majorité des 150 000 Druzes israéliens détiennent la nationalité et servent dans l’armée, les 23 000 Druzes du Golan syrien refusent massivement la citoyenneté israélienne, se considérant Syriens. Le ministère syrien de la Santé a indiqué que 16 civils et agents de sécurité ont été tués dans des attaques menées par des groupes armés. Ces violences auraient été déclenchées par la diffusion d’un enregistrement audio perçu comme offensant envers le prophète Mahomet, provoquant des tensions confessionnelles.


Depuis décembre 2024, Israël occupe la zone tampon démilitarisée du sud de la Syrie, mettant fin unilatéralement à l’accord de désengagement de 1974 sans fixer de calendrier de retrait. Le nouveau gouvernement syrien, dirigé par le président Ahmed al-Charaa, a condamné cette occupation et appelle au retrait immédiat des forces israéliennes. Il affirme également garantir la sécurité de toutes les communautés, y compris les Druzes, tout en accusant Israël d’exploiter la situation à des fins d’annexion.


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