Syrie: les membres français de Daech "doivent être jugés là où ils ont commis leurs crimes"

10:4817/01/2025, Cuma
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Le porte-parole du Quai d'Orsay, Christophe Lemoine.
Crédit Photo : MICHAEL KOVAC / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / GETTY IMAGES VIA AFP
Le porte-parole du Quai d'Orsay, Christophe Lemoine.

​​​​​​​Les membres français de l'organisation terroriste Daech "doivent être jugés là où ils ont commis leurs crimes", selon la Diplomatie française.

Interrogé par Anadolu ce jeudi lors du point presse hebdomadaire sur la possibilité de rapatrier ces membres de Daech, détenus par les "Forces démocratiques syriennes" (FDS) dans le nord-est de la Syrie, Christophe Lemoine a répondu:


Il s'agit de gens qui ont décidé d'eux-mêmes de partir en Syrie et de combattre aux côtés de Daech.

"Selon nous, ils doivent être aujourd'hui jugés au plus proche de là où ils ont commis leurs crimes"
, a déclaré le porte-parole du Quai d'Orsay.

Lemoine a insisté sur le principe de justice de proximité, martelant que la position française reste constante:


Nous avons toujours défendu qu'il doit y avoir une justice, et cette justice doit se faire là où se sont commis les faits.

Cependant, Christophe Lemoine a tenu à distinguer les adultes de leurs enfants, emmenés dans ces zones de conflit par leurs parents.


"Les enfants ne sont pas responsables de cette situation, ils n'ont pas choisi de rejoindre cette cause",
a-t-il affirmé. Depuis 2019, la France a organisé plusieurs opérations de rapatriement en faveur des mineurs, sous réserve de l'accord des parents pour leur départ.

Nature terroriste du PKK


Sur la question de l'implication des "Forces démocratiques syriennes" (FDS), essentiellement composées des YPG – la branche syrienne du PKK, une organisation reconnue comme terroriste par la Türkiye et l'Union européenne –, Christophe Lemoine s'est limité à rappeler:


Le PKK est inscrit sur la liste européenne des organisations terroristes. Il doit être clairement distingué des autres mouvements kurdes non violents.

Le porte-parole de la Diplomatie française a également a tenu à rappeler qu'aussi bien sur la transition politique en Syrie après la chute du régime baasiste, ainsi que la lutte contre les organisations terroristes, la France poursuit un dialogue régulier avec la Türkiye.


Pour rappel, la Türkiye critique régulièrement le soutien des États-Unis et d'autres pays aux FDS. La Türkiye, par la voix de son ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan, a réaffirmé la semaine dernière qu'elle n'hésiterait pas à agir militairement contre les groupes affiliés au PKK/YPG en Syrie.

Le ministre turc a souligné que
"le PKK assure des services pénitentiaires aux États-Unis dans la lutte contre Daech"
, tout en ajoutant que des Européens capturés dans le cadre de cette lutte n'avaient pas été restitués à leur pays et qu'ils étaient donc
"gardés"
par le PKK.

Il a rappelé que le nouveau gouvernement syrien était prêt à assumer le contrôle des membres de Daech, avec le concours de pays et acteurs, y compris la Türkiye. La lutte contre Daech ne saurait être utilisée
"comme excuse pour protéger"
l'organisation terroriste PKK/YPG, a-t-il noté.

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