Le président du Conseil de transition du Tchad, Mahamat Idriss Deby Itno. Crédit photo: Denis Sassou Gueipeur / AFP
Le président de transition du Tchad, Mahamat Idriss Déby Itno, est arrivé à Bardaï, une localité située à plus de 1 000 km au nord de la capitale N'Djamena après une "attaque" de positions de l'armée dans la région, a annoncé jeudi la présidence à l'AFP.
"L'objet de la visite : galvaniser les troupes et renforcer le dispositif existant aux lendemains de l'attaque des positions"
militaires
"par des éléments armés se réclamant du CCMSR"
, le Conseil de commandement militaire pour le salut de la République, a annoncé à l'AFP Brah Mahamat, le porte-parole de la présidence, sans précisions sur la durée du déplacement de M. Déby.
Dans cette région désertique du massif du Tibesti, les principaux mouvements rebelles tchadiens installés de longue date dans le sud de la Libye voisine entretiennent des bases d'où ils harcèlent les troupes et avaient lancé, au printemps 2021, une offensive au cours de laquelle ils avaient tué le président Idriss Déby Itno monté au front.
Le CCMSR est l'un des mouvements rebelles parmi les plus actifs du pays, basé au sud de la Libye, d'où il opère des deux côtés des frontières libyennes et tchadiennes.
Ce mouvement a affirmé récemment que dans la nuit du 9 au 10 août, ses hommes
"ont effectué un assaut foudroyant contre l'ennemi du peuple tchadien (la junte au pouvoir) dans la zone de Wour et Kouri"
.
Wour et Kouri sont respectivement situées à environ 100 km à l'ouest et 150 km à l'est de Bardaï, où M. Déby est en visite.
Ces
contre trois positions tchadiennes ont fait
, dont deux parmi les rebelles, selon Choueb Adoum, chargé des relations extérieures du CCMSR.
Il a affirmé, dans un récent communiqué, avoir notamment
23 soldats, détruit neuf véhicules blindés et dérobé divers équipements militaires (armes et véhicules).
Mais le bilan avancé est impossible à vérifier de source indépendante dans cette région aurifère où rebelles, orpailleurs illégaux et militaires se disputent des aires d'influence, et les autorités n'avaient pas donné suite aux demandes de l'AFP.
Début juin, des combats avaient opposé pendant une semaine l'armée à la rébellion, donnant lieu à des bilans contradictoires: la première affirmant avoir tué 23 rebelles, la seconde 15 militaires, dans le massif du Tibesti où les deux camps s'affrontent régulièrement.
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