Plusieurs associations ont annoncé mercredi avoir déposé une nouvelle plainte, après un premier classement, visant des géants de l'habillement tels Uniqlo et Inditex, qu'ils accusent d'avoir profité du travail forcé des Ouïghours en Chine.
L'association anticorruption Sherpa, le collectif Ethique sur l'étiquette, l'Institut ouïghour d'Europe (IODE) et une Ouïghoure ayant été internée dans la province du Xinjiang (nord-ouest de la Chine) visent les infractions de recel de quatre crimes: crimes contre l'humanité, génocide, réduction en servitude aggravée et traite des êtres humains en bande organisée.
Ils reprochaient à Uniqlo France (propriété du groupe japonais Fast Retailing), Inditex (qui détient les marques Zara, Bershka, Massimo Duti), SMCP (Sandro, Maje, de Fursac...) et au chausseur Skechers de commercialiser des produits fabriqués en totalité ou en partie dans des usines où des Ouïghours sont soumis, selon ces associations, au travail forcé.
Les plaignants estiment aussi que ces sociétés ne justifient pas de contrôles suffisants auprès de leurs sous-traitants.
A l'époque de la première plainte, les quatre groupes avaient contesté tout recours à du travail forcé. Outre ces quatre noms, d'autres grands groupes (Nike, Adidas, Shein...) sont visés par des accusations comparables.
Ces accusations sont rejetées par Pékin, qui présente les centres de rééducation dénoncés par les Occidentaux comme des centres de formation professionnelle destinés à combattre l'extrémisme religieux et assurer la stabilité sociale.