
Le président américain Donald Trump a déclaré qu’Israël devait décider de sa prochaine étape, tout en affirmant que le Hamas “ne peut pas rester” dans la bande de Gaza.
S’exprimant par téléphone avec le média Axios au sujet des attaques israéliennes, Trump n’a pas explicitement dit qu’il soutiendrait le projet du Premier ministre Benjamin Netanyahu d’occuper Gaza-Ville.
Il a toutefois indiqué qu’il ne croyait pas que le Hamas libérerait les otages dans les conditions actuelles. Selon lui, Israël doit déterminer sa stratégie et trancher sur le sort du Hamas, mais “le Hamas ne peut pas rester” à Gaza.
Vendredi, le cabinet de sécurité israélien a validé son plan, provoquant une vive condamnation internationale. Netanyahu affirme vouloir désarmer le Hamas, libérer tous les otages, démilitariser Gaza, maintenir un contrôle sécuritaire israélien et établir une administration civile “non israélienne”, gérée par des tiers, “ni par le Hamas ni par l’Autorité palestinienne”.
Le projet prévoit aussi la création d’une zone tampon à la frontière de Gaza avec Israël.
Pendant ce temps, tous les points de passage vers Gaza restent fermés depuis le 2 mars, empêchant l’entrée de l’aide humanitaire, malgré des centaines de camions bloqués à la frontière. Seules de petites quantités ont été autorisées, très loin des besoins nécessaires pour éviter la famine.
Selon le Programme alimentaire mondial, un tiers de la population de Gaza passe plusieurs jours sans manger, une situation qualifiée “d’inédite” par son niveau de faim et de désespoir. L’ONU estime que des centaines de camions d’aide doivent entrer chaque jour pour mettre fin à la famine causée par le blocus et la guerre.
Depuis octobre 2023, plus de 61 400 personnes ont été tuées à Gaza par l’armée israélienne. Le mois dernier, les ONG israéliennes B’Tselem et Physicians for Human Rights-Israel ont accusé Israël de commettre un génocide, évoquant la destruction systématique de la société palestinienne et le démantèlement délibéré du système de santé.
En novembre dernier, la Cour pénale internationale a émis des mandats d’arrêt contre Netanyahu et son ex-ministre de la Défense, Yoav Gallant, pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité. Israël fait également l’objet d’une procédure pour génocide devant la Cour internationale de justice.