Trump promet à Zelensky de "mettre fin à la guerre" en Ukraine

09:3320/07/2024, Cumartesi
AFP
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky lève le pouce en quittant le 10 Downing Street dans le centre de Londres, le 19 juillet 2024.
Crédit Photo : BENJAMIN CREMEL / AFP
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky lève le pouce en quittant le 10 Downing Street dans le centre de Londres, le 19 juillet 2024.

Donald Trump et Volodymyr Zelensky se sont parlé au téléphone vendredi, l'ex-président américain affirmant avoir promis au président ukrainien de "mettre fin à la guerre" entre l'Ukraine et la Russie en cas de retour à la Maison Blanche.

"En tant que votre prochain président des Etats-Unis, je vais apporter la paix dans le monde et mettre fin à la guerre qui a coûté tant de vies"
, a déclaré le candidat républicain à la présidentielle de novembre sur sa plateforme Truth Social, décrivant un
"très bon appel".

Donald Trump affirme fréquemment qu'il serait capable de mettre un terme au conflit en Ukraine très rapidement à son retour au pouvoir, mais sans jamais fournir de détails sur comment il y parviendrait.


Volodymyr Zelensky a confirmé l'appel téléphonique, au cours duquel il a félicité le milliardaire pour son investiture officielle la veille en tant que candidat du Parti républicain à la présidentielle.

"J'ai souligné le soutien vital des deux partis et des deux chambres du Congrès américains pour protéger la liberté et l'indépendance de notre nation"
, a-t-il déclaré sur son compte X.


Les fréquents éloges appuyés de Donald Trump au président russe Vladimir Poutine, de même que ses critiques des autres pays membres de l'Otan, suscitent l'inquiétude parmi les alliés occidentaux de l'Ukraine.


En février, il avait menacé, en cas de retour à la Maison Blanche, de ne plus garantir la protection des pays de l'Alliance atlantique face à la Russie si ceux-ci ne payaient pas leur part, affirmant même qu'il
"encouragerait"
Moscou à s'en prendre à eux.

L'ex-président américain a également usé de son emprise sur les républicains pour bloquer pendant des mois au Congrès une enveloppe de 61 milliards de dollars d'aide militaire pour Kiev, finalement adoptée fin avril.


"Choquante"


Les Etats-Unis de Joe Biden représentent de loin le premier donateur d'aide militaire à l'Ukraine, et une victoire de Donald Trump pourrait mettre en péril toute aide future et ainsi contraindre Kiev à négocier avec Moscou en position défavorable.


Dans son discours jeudi d'acceptation de l'investiture du Parti républicain à la présidentielle de novembre, Donald Trump s'est dépeint en dirigeant à la stature internationale, capable de mettre fin aux conflits dans le monde
"avec un coup de téléphone".

"Je mettrai fin à toutes les crises internationales que l'administration actuelle a créées, y compris l'horrible guerre avec la Russie et l'Ukraine, qui n'aurait jamais eu lieu si j'étais président"
, a lancé le candidat républicain, citant également la guerre dans la bande de Gaza, provoquée par l'attaque du Hamas contre Israël, le 7 octobre.

Dans sa publication sur X vendredi, Volodymyr Zelensky a indiqué s'être
"mis d'accord avec le président Trump pour discuter, lors d'un entretien en personne, sur les mesures à prendre en vue d'une paix juste et durable"
en Ukraine.

Le président ukrainien a également condamné la tentative d'assassinat
"choquante"
qui a visé Donald Trump samedi en Pennsylvanie.

Il avait déjà dit lundi ne pas craindre une nouvelle présidence du républicain, malgré les incertitudes que son élection entraînerait sur la pérennité du soutien de Washington à Kiev.


"Je pense que si Donald Trump devient président, nous travaillerons ensemble. Je n'ai pas peur"
, avait-il affirmé lors d'une conférence de presse à Kiev.

Volodymyr Zelensky et Donald Trump ont également un lourd passif. Le milliardaire américain a été la cible à la fin de son mandat en 2019-2020 d'une procédure de destitution aux Etats-Unis pour avoir tenté de faire pression, lors d'un coup de téléphone, sur le président ukrainien pour que l'Ukraine enquête sur le fils de Joe Biden, son rival pour la présidentielle de 2020.


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