L'interruption par Israël des canaux de communication reliant Gaza au monde extérieur "révèle de toute évidence son intention de commettre des crimes de guerre", a déclaré, samedi, le directeur du département de la communication de la présidence turque.
Il s'agit d'une manœuvre visant à occulter l'horrible vérité des destructions israéliennes visant des vies civiles.
Les propos d’Altun font suite à la coupure totale des communications et des services Internet dans la Bande de Gaza, vendredi soir, suite aux violents bombardements israéliens.
Soulignant que l'inaction persistante des pays occidentaux face aux agressions d'Israël les rend complices de ses crimes, il a déclaré que le mépris irresponsable pour l'humanité de la population de Gaza et les punitions collectives qui lui sont infligées sont "inadmissibles et insoutenables".
"Ceux qui s'opposent à toute limitation de la capacité d'Israël à attaquer sans discernement et sans subir de conséquences doivent reconsidérer leur position. Ils doivent se rendre compte que la position qu'ils ont adoptée en ces jours horribles restera une tache permanente dans leur histoire", a-t-il souligné.
Selon des sources du ministère palestinien des communications et des technologies de l'information, les services en provenance de la Bande de Gaza ont été soudainement interrompus, sans que l'on en connaisse la raison.
De son côté, le Croissant-Rouge palestinien a déclaré, vendredi, qu'il avait "complètement" perdu le contact avec la salle des opérations dans la Bande de Gaza et avec tous les membres de son personnel travaillant sur place.
Il a exprimé sa profonde inquiétude concernant "les services ambulanciers dans la Bande de Gaza, d'autant que cette coupure des communications affecte les services centraux et empêche les ambulances de secourir les blessés".
Le conflit à Gaza a débuté le 7 octobre lorsque le mouvement de résistance palestinien Hamas a lancé l'opération "Déluge d'Al-Aqsa", une attaque surprise sur plusieurs fronts comprenant un barrage de tirs de roquettes et des infiltrations en territoire israélien par voie terrestre, maritime et aérienne.
Le Hamas a déclaré que cette incursion était une mesure de représailles contre la prise d'assaut de la mosquée d'Al-Aqsa et les violences répétées des colons israéliens à l'encontre des Palestiniens.
L'armée israélienne a de son côté lancé une campagne implacable de bombardements contre la Bande de Gaza.
Les 2,3 millions d'habitants de Gaza manquent de nourriture, d'eau, de médicaments et de carburant, alors que les convois d'aide récemment autorisés à entrer dans l’enclave palestinienne assiégée n'ont acheminé qu'une infime partie de l'aide nécessaire.
Près de 8 800 personnes ont été tuées dans le conflit, dont au moins 7 326 Palestiniens et 1 400 Israéliens.
Les données officielles indiquent que 70 % des victimes tuées par les frappes aériennes israéliennes contre la Bande de Gaza sont des femmes et des enfants.