Malgré les restrictions imposées à ses sportifs, la Russie ne prévoit pas de boycotter les JO 2024 selon le ministre russe des Sports
Non seulement le CIO impose aux sportifs des deux pays de concourir sous bannière neutre - un dispositif forgé lors des JO 1992 de Barcelone pour les Serbes et Monténégrins frappés par les sanctions internationales - mais il ajoute une série de critères sans précédent.
Traitement "humiliant"
Il faudra enfin qu'ils aient franchi l'obstacle des qualifications, alors que certaines instances internationales ne les ont réintégrés que très tardivement à leurs compétitions, et que l'athlétisme maintient une exclusion pure et simple.
Le ministre des Sports a toutefois déclaré attendre la prochaine réunion de la commission exécutive du CIO, du 19 au 21 mars.
Le CIO a toujours présenté sa décision de décembre comme définitive, mais doit encore trancher un point: la présence des Russes et Biélorusses à la cérémonie d'ouverture des JO, alors que le Comité international paralympique leur interdit de défiler lors de celle des Jeux paralympiques le 28 août.
Risque d'éclatement
Depuis l'invasion de l'Ukraine par l'armée russe avec l'appui du Bélarus, fin février 2022, l'instance de Lausanne balance entre plusieurs considérations: sanctionner cette violation retentissante de la trêve olympique décrétée autour des JO-2022 de Pékin, tenir compte de la forte hostilité occidentale aux sportifs russes, mais aussi préserver la participation de tous les athlètes, sans considération politique.
Avant même son offensive contre l'Ukraine, la Russie avait vu sa participation aux JO limitée en raison d'une série de scandales de dopage d'État qui ont discrédité un grand nombre d'athlètes et officiels russes.
Malgré des preuves accablantes, le Kremlin a nié tout système de dopage organisé et qualifié là aussi les sanctions de mesures punitives anti-russes.