L1: la LFP et DAZN trouvent un accord

La rédaction avec
16:0727/02/2025, jeudi
AFP
Un journaliste tient un micro de DAZN, la plateforme britannique de streaming et de divertissement sportif, à Monza, le 31 août 2024.
Crédit Photo : Gabriel BOUYS / AFP
Un journaliste tient un micro de DAZN, la plateforme britannique de streaming et de divertissement sportif, à Monza, le 31 août 2024.

La LFP et DAZN ont trouvé un accord après un conflit financier, le diffuseur ayant payé 36 millions d'euros dus. Les discussions se poursuivent pour résoudre d'autres différends.

Accalmie en vue: la Ligue de football professionnel (LFP) et DAZN ont trouvé un accord. Le principal diffuseur de la Ligue 1 française a réglé 36 millions d'euros dus au titre d'une échéance de janvier, et la LFP s'est en retour désistée d'une procédure en référé.


Le mois dernier, la Ligue avait assigné en référé DAZN devant le tribunal de commerce de Paris pour s'assurer du paiement de cette somme, la plateforme britannique menaçant de ne pas l’honorer. DAZN invoquait des conditions d'exploitation difficiles liées au piratage et au manque de coopération de certains clubs pour valoriser le "produit Ligue 1".


Les deux parties,
"dans le cadre d'une médiation"
, n'ont donc pas attendu l'ordonnance du tribunal sur ce litige, initialement prévue vendredi.

Un répit pour la Ligue


Cette baisse de tension tombe à point nommé pour la LFP, confrontée à la grande inquiétude des clubs de Ligue 1 et de Ligue 2, menacés par une grave crise financière, notamment en raison d’une baisse des revenus issus des droits télévisés.


"Je me félicite de la décision de DAZN de payer les 35 M€ qu'il devait à la Ligue et donc aux clubs. Pour faire face à cette situation exceptionnelle, je rappelle que le conseil d'administration de la LFP avait décidé à l'unanimité d'activer son fonds de réserve"
, a réagi immédiatement Vincent Labrune, président de la LFP, auprès du journal L'Équipe.

"Les discussions se poursuivent pour tenter de trouver un accord sur l'ensemble des difficultés rencontrées entre la LFP et DAZN"
, précisent néanmoins les deux parties dans un communiqué commun publié jeudi matin.

Elles n'évoquent pas explicitement la procédure parallèle engagée par DAZN, qui réclame à la LFP 573 millions d'euros pour
"tromperie sur la marchandise"
et
"manquements observés".

Un différend financier majeur


Confrontée à un nombre d'abonnés bien inférieur aux attentes depuis la signature de son contrat en juillet 2024 (500 000 au lieu des 1,5 million espérés d’ici décembre 2025), la plateforme britannique, qui détient les droits de huit rencontres de L1 par journée de championnat contre 400 millions d'euros annuels jusqu’en 2029, exige:


- 309 millions d'euros pour
"tromperie sur la marchandise"
- 264 millions d'euros pour
"manquements observés"

Soit un total de 573 millions d’euros.

DAZN, qui s'attendait à devoir payer les 35 millions d'euros mis sous séquestre, se félicite néanmoins de ce premier pas.


En décembre dernier,
"nous avons proposé à la Ligue, pour que le contrat qui nous lie soit respecté de part et d'autre, de le modifier en y incluant une part de paiement fixe et une part variable"
, expliquait Brice Daumin, patron de DAZN France.

La plateforme, qui doit encore verser deux échéances de 70 millions d'euros cette saison, considère cet accord comme une avancée vers une renégociation du contrat avec la LFP.


"Nous avons un intérêt commun : que DAZN performe et gagne de nouveaux abonnés"
, souligne Vincent Labrune dans L'Équipe, détaillant son plan d'action:
"renforcer la lutte contre le piratage"
et
"ouvrir encore plus nos clubs à DAZN", "en faire encore davantage la promotion".

Si DAZN n'atteint pas 1,5 million d'abonnés d’ici décembre 2025, la plateforme de streaming sportif pourra activer une clause lui permettant de résilier son contrat avec la LFP, une option dont dispose également la Ligue.

"Nous n'avons aucune intention de partir"
, assurait encore Brice Daumin

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