
La Fédération centrafricaine de football (FCF) se trouve en pleine tourmente après la nomination controversée de Rigobert Song au poste de sélectionneur des Fauves de la Centrafrique. Cette décision, prise unilatéralement par le ministre des Sports Héritier Doneng, a rapidement entraîné des tensions avec la FCF et pourrait entraîner une suspension du pays par la FIFA si l’ingérence politique persiste.
Le conflit autour de la nomination de Rigobert Song met en lumière des désaccords internes au sein du football centrafricain. Le ministre des Sports, Héritier Doneng, a décidé de nommer l’ancien capitaine des Lions Indomptables du Cameroun, Rigobert Song, comme sélectionneur des Fauves. Cependant, cette décision a été prise sans consultation préalable avec la FCF, qui avait déjà désigné Eloge Enza-Yamissi pour occuper ce rôle.
Célestin Yanindji, président de la Fédération centrafricaine de football, a affirmé que la FCF souhaite un sélectionneur centrafricain et reste ferme sur cette position.
Une situation unique et risquée pour la Centrafrique
Contrairement à d'autres pays, comme le Cameroun où le conflit entre Samuel Eto’o et le ministre des Sports concerne uniquement un seul sélectionneur, la Centrafrique se trouve dans une situation unique avec deux candidats potentiels à la tête de l'équipe nationale.
La FIFA a réagi promptement en soulignant qu’elle suit de près la situation en Centrafrique. L'instance dirigeante du football mondial a rappelé que les fédérations doivent rester indépendantes et que toute ingérence dans leur gestion pourrait entraîner une suspension, comme cela a été le cas pour le Congo-Brazzaville dans le passé.
Quelle réponse du ministre des Sports ?
La réaction de Héritier Doneng, déjà impliqué dans des interventions controversées avec d'autres fédérations sportives, sera cruciale. En effet, son implication dans des conflits avec d’autres organes du sport, y compris le Comité olympique centrafricain, pourrait aggraver la situation et compliquer la résolution de cette crise.
Le sort du football centrafricain est désormais entre les mains des autorités sportives du pays, qui devront trouver un compromis pour éviter une suspension qui nuirait au développement du sport dans la nation.