
L’Agence spatiale européenne (ESA) prépare l’après-Ariane 6 avec un objectif clair : rattraper le retard technologique sur SpaceX grâce au développement de fusées réutilisables, a déclaré à la presse le directeur de l’agence, Josef Aschbacher.
Ce programme vise à ouvrir le marché des lancements institutionnels européens — jusqu’ici dominé par les grands programmes comme Ariane ou Vega — à de nouveaux acteurs privés capables de développer de petits lanceurs réutilisables.
Ariane 6, dont le vol inaugural a eu lieu en juillet 2024, compte déjà deux lancements commerciaux. Conçue comme une évolution d’Ariane 5, la fusée mise avant tout sur la fiabilité pour les missions institutionnelles et commerciales.
Selon l’ESA, la réutilisation n’a pas été intégrée à Ariane 6, car jugée non rentable à court terme. L’ajout de cette technologie aurait également retardé la mise en service du lanceur, considéré comme un pilier de l’accès souverain de l’Europe à l’espace, après une année de vide institutionnel.
Mais la fusée reste critiquée pour ses coûts élevés face à des concurrents réutilisables tels que SpaceX et son lanceur Falcon 9, qui domine aujourd’hui le marché des lancements commerciaux.