Anas Al-Sharif, voix de Gaza, assassiné par Israël

La rédaction
21:2022/08/2025, vendredi
Yeni Şafak

Le journaliste palestinien Anas Al-Sharif, figure d’Al Jazeera à Gaza, a été tué par l’armée israélienne avec cinq confrères. Accusé d’appartenir au Hamas, accusation rejetée par de nombreuses ONG, son assassinat est dénoncé comme une tentative de réduire au silence ceux qui documentent le génocide en cours. De la Türkiye au Qatar, les réactions internationales se multiplient, rappelant l’urgence d’une protection accrue des journalistes et d’une enquête indépendante sur les crimes commis à Gaza.

Le bilan des journalistes tués à Gaza s’alourdit. Anas Al-Sharif, reporter palestinien reconnu pour ses reportages au cœur des bombardements, a été tué par l’armée israélienne en même temps que cinq de ses confrères. Son décès survient après des mois de couverture intense de la guerre, durant lesquels il était devenu l’une des principales voix témoignant du quotidien des civils palestiniens.


Israël affirme que le journaliste aurait appartenu au Hamas, une accusation qui n’a pas convaincu et qui est rejetée par de nombreuses ONG et organisations de défense de la presse. "C’est une méthode systématique visant à criminaliser les journalistes palestiniens pour justifier leur assassinat", a dénoncé Reporters sans frontières.


L’indignation internationale grandit. Des associations de défense des droits humains soulignent que le meurtre d’Anas Al-Sharif s’inscrit dans une stratégie plus large : réduire au silence les témoins, effacer les preuves et contrôler le récit médiatique de la guerre. Depuis le début de l’offensive israélienne, des dizaines de journalistes palestiniens ont perdu la vie, faisant de Gaza l’endroit le plus dangereux au monde pour exercer ce métier.


"Anas savait les risques, mais il croyait profondément à la mission de montrer la vérité"
, a déclaré un collègue d’Al Jazeera. Son assassinat soulève une nouvelle fois la question de la protection des journalistes et du respect du droit international humanitaire.

La Türkiye, le Qatar et plusieurs pays du Sud global ont condamné ce meurtre, exigeant l’ouverture d’une enquête internationale indépendante. Dans le monde arabe comme en Europe, des manifestations ont rendu hommage au journaliste, brandissant son portrait comme symbole de la liberté de la presse muselée à Gaza.


Alors que les bombardements continuent, la disparition d’Anas Al-Sharif laisse un vide immense dans le paysage médiatique palestinien. Mais ses images et ses reportages demeurent une mémoire indélébile du génocide en cours.


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