Hamas: Hamdane alerte sur un projet de division régionale

La rédaction
18:3419/11/2025, Çarşamba
Yeni Şafak

Alors que le génocide à Gaza se poursuit et que la crise humanitaire atteint un niveau critique, le dirigeant du Hamas Osama Hamdane analyse les enjeux d’un cessez-le-feu fragile, accuse Israël d’alimenter les conflits régionaux, et affirme que la résistance armée demeure le seul garant politique pour les Palestiniens.

"Toute voie politique sans résistance est une voie sans garantie"


Dans un entretien accordé à Nouvelle Aube, le dirigeant du Hamas et responsable de la branche internationale, Osama Hamdane, affirme que la résistance armée reste l’axe central de la lutte palestinienne.


Selon lui, environ 70 % des habitants de Gaza sont les descendants directs des déplacés de 1948:


"Ils savent ce que signifie l’exil. C’est pour cela que leur volonté de résister est si forte : ils refusent de revivre la Nakba."

Hamdane estime qu’Israël a tenté, durant deux ans, de briser la résilience palestinienne en intensifiant ses agressions, sans succès:


"L’arme est la ligne rouge de la résistance palestinienne. Un processus politique dépourvu de résistance n’a aucune garantie."

Il considère l’actuel accord de cessez-le-feu comme une rupture historique, car pour la première fois, il inclut des signaux politiques en faveur d’un futur État palestinien et évoque la perspective d’un cessez-le-feu permanent.


Israël tenterait de récupérer son récit perdu


Pour Hamdane, Israël s’apprête à relancer ses anciennes méthodes de communication internationale:


"Il va essayer de criminaliser la résistance, de qualifier les Palestiniens d’extrémistes et de ressortir la thèse de 'l’occasion manquée'."

Face à cela, Hamdane appelle à une stratégie en trois volets :
documenter et montrer la réalité des crimes, exposer les criminels et exiger leur jugement, s’appuyer sur les aveux, vidéos et documents israéliens.

Selon lui, les témoignages directs des soldats et responsables israéliens suffisent à établir les responsabilités.


Il rappelle également l’ampleur des pertes humaines :


"Nous parlons de 80 000 martyrs. Chacun d’eux a une histoire qui doit être racontée : ce sont des étincelles capables de créer une conscience nouvelle."

"Les blessures du Soudan et de la Palestine sont celles d’un même corps"


Hamdane accuse Israël d’être impliqué dans les dynamiques de partition et d’affaiblissement qui ont nourri la guerre au Soudan.


Selon lui, l’objectif stratégique serait clair : fragmenter les grands États arabes pour garantir la supériorité régionale d’Israël.


Il cite les déclarations de l’émissaire américain Tom Barrack

:

"Les frontières de Sykes-Picot n’ont plus de signification"
, y voyant la preuve d’un projet américain-israélien de remodelage du Moyen-Orient.

"La destruction du Soudan ouvre la porte à celle de pays comme l’Égypte ou l’Arabie saoudite"
, affirme-t-il.

La cause palestinienne, dit-il, ne doit pas éclipser les crises du reste du monde arabe:


"Ce sont des blessures situées sur différentes parties d’un même corps."

Une nouvelle loi israélienne jugée illégale


Hamdane condamne la législation israélienne qui ouvre la voie à la peine de mort pour les prisonniers palestiniens en Palestine occupée:


"C’est une violation directe du droit international. Les Conventions de Genève définissent les droits des prisonniers de guerre, mais Israël les ignore depuis des décennies."

Il y voit la traduction d’une
"mentalité d’extermination":

"Israël tente d’éliminer les Palestiniens par les bombardements, par la destruction, et désormais même en captivité."

Et il rappelle que la résistance palestinienne n’a jamais été écrasée par ce type de mesures :


"Les Britanniques exécutaient les résistants palestiniens dans les années 1930 et 1940. Cela n’a pas fait disparaître la résistance."

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