
Le porte-parole de Neturei Karta International détaille les fondements religieux de l'opposition au projet sioniste, invoquant les "Trois Serments" et une interprétation traditionnelle de l'exil. Une position minoritaire mais ancienne au sein du judaïsme.
Dans une déclaration récente, le Rabbin Yisroel Dovid Weiss, porte-parole du groupe juif orthodoxe Neturei Karta International, a réaffirmé la position traditionnelle de sa communauté qui considère le sionisme comme une idéologie en contradiction frontale avec la loi juive (Halakha).
Selon le Rabbin Weiss, le judaïsme, fondé sur une alliance de plus de 3 000 ans avec Dieu, commande aux Juifs de vivre en exil comme des citoyens loyaux des nations qui les accueillent, et ce en attendant la rédemption messianique divine. Il s'appuie sur les "Trois Serments" mentionnés dans le Cantique des Cantiques, attribués au Roi Salomon, qui interdiraient toute tentative de recréer une souveraineté juive en Terre sainte par la force humaine.
“Nous sommes expressément interdits de tenter de retourner en Terre sainte en tant que nation ou de nous rebeller contre les nations”, a-t-il déclaré. “Pour nous, un Juif doit être un citoyen loyal, que ce soit en France, aux États-Unis, en Iran ou en Türkiye. Le sionisme, un mouvement politique né il y a environ 140 ans, brise ces serments millénaires.”
Cette position, bien que numériquement inférieure, représente un courant de pensée antisioniste historique au sein du judaïsme ultra-orthodoxe. Le Rabbin Weiss conclut en affirmant que la véritable rédemption et la paix pour le monde ne viendront que par l'acceptation divine et non par un projet nationaliste.