
Au Mali, tout le monde attend la position du Conseil National de la Transition sur le projet de loi qui octroie un nouveau mandat de cinq ans au président de transition. Assimi Goïta désigné Chef d’Etat en mai 2021 après un coup d’Etat, compte prolonger la durée de la transition jusqu’en 2030, mais dans la capitale malienne, tout le monde n’est pas d’accord avec cette option.
La décision a été prise le 11 juin 2025 en conseil des ministres. Un projet de loi a été envoyé au parlement de transition pour accorder cinq nouvelles années au général Assimi Goïta.
Le texte évoque l’exemple de ses deux homologues de la Confédération des Etats du Sahel (AES). Les dirigeants du Niger et du Burkina Faso ont déjà bénéficié de la même mesure.
Selon les participants, cette proposition s’inscrit dans la continuité des Assises nationales de la refondation de décembre 2021 et qui avaient formulé 517 recommandations en faveur d’une restructuration de l’État avant toute consultation électorale.
Gabriel Tienou, un analyste politique estime que le Général Goïta n’avait pas le choix. Le mandat que la Charte de la transition lui a accordé étant arrivé à terme depuis mars 2024, il fallait trouver un mécanisme pour qu’il n’y ait pas de vide juridique à la tête du pays. Pour lui, compte tenu de la situation sécuritaire toujours précaire, le Mali n’est pas prêt pour aller aux élections.
Issa Morba, un journaliste politique, ne partage pas ce point de vue. Pour lui, le président Goïta doit enfin organiser des élections pour retourner à l’ordre constitutionnel. Selon lui, c’est l’unique condition pour que le Mali retrouve sa confiance vis-à-vis des partenaires.
Le projet de loi du gouvernement malien doit être d’abord approuvé par le Conseil National de Transition. Cette étape ne serait qu’une formalité, le parlement de transition étant presque entièrement acquis au président Assimi Goïta.