
Il n’y a plus de syndicats dans le secteur judiciaire au Niger. Un arrêté du ministre de l’Intérieur met fin aux activités de ces organisations syndicales. Cette décision suscite des remous dans la ''maison justice'' au Niger. En signe de protestation, les avocats ont lancé une grève contre la décision gouvernementale.
Entre le gouvernement du Niger et le secteur de la justice, le torchon brûle. Tout a commencé le 07 août 2025, quand dans un arrêté, le ministre de l’Intérieur a annoncé la dissolution de tous les syndicats dans le domaine judiciaire. Quelques jours après, le ministre de la Justice organise un point de presse et s'en prend vivement aux syndicalistes de son département.
Le président nigérien, le général Abdourahmane Tiani, ne l’entend pas de cette oreille. Dans la soirée du 14 août, il a plutôt enfoncé le clou en prenant un décret pour radier le magistrat Abdourahamane Abdoul Nasser Bagna, le secrétaire général du Saman.
Depuis plusieurs mois, la tension est vive entre les autorités nigériennes et les trois syndicats du secteur justice. Les organisations syndicales ont observé plusieurs grèves pour s'insurger contre l’immiscion de l’exécutif nigérien dans des dossiers judiciaires.