6 mois de prison requis pour avoir dit "haloufa" à Caroline Yadan

David Bizet
18:0712/11/2025, mercredi
Yeni Şafak

Ismaël Boudjekada a été auditionné plus de 4 heures au tribunal judiciaire de Paris pour avoir qualifié Caroline Yadan de "haloufa" lors d'un live. Suite à cette plaisanterie d'une quinzaine de secondes, le parquet réclame six mois de prison ferme pour injure à caractère antisémite. L'accusé dénonce l'absurdité de la situation, expliquant que les autorités se sont appuyées sur une sémantique du XVIIIe siècle. Il compare cette affaire à un article du Gorafi, tout en soulignant la gravité réelle de sa situation judiciaire.

Une affaire judiciaire hors du commun secoue les réseaux sociaux français. Ismaël Boudjekada a comparu devant le tribunal judiciaire de Paris pour avoir qualifié Caroline Yadan de "haloufa" lors d'un direct en ligne. Le parquet réclame six mois de prison ferme.


Caroline Yadan "Haloufa": Quatre heures d'audition


L'affaire remonte à un live au cours duquel
Ismaël Boudjekada
évoquait l'altercation entre David Guiraud et Maillard Habib. Expliquant que ses
"ravis"
étaient désormais remplacés par
Caroline Yadan
, l'influenceur a lu à voix haute le commentaire d'un abonné suggérant de donner à cette dernière le surnom de
"haloufa"
. Il a ri de cette suggestion pendant environ quinze secondes.

Cette séquence anodine a pourtant conduit
Boudjekada
à être auditionné pendant plus de quatre heures au tribunal judiciaire de Paris. Le ministère public lui impute le chef d'accusation d'injure à caractère antisémite et réclame une peine de six mois d'emprisonnement ferme.

Une sémantique du XVIIIe siècle au cœur du procès


L'accusé dénonce vigoureusement ce qu'il considère comme une aberration judiciaire. Selon ses déclarations, les autorités se sont appuyées sur une sémantique antisémite remontant au XVIIIe siècle pour qualifier ses propos d'injurieux.


"Comme si avant de tailler quelqu'un ou bien de faire une blague sur cette personne, on allait regarder dans les archives nationales"
, s'insurge
Ismaël Boudjekada
. Il qualifie la situation de
"totalement stupide"
et la compare à un article satirique du
Gorafi
, tout en soulignant que l'affaire est "malheureusement et tristement réelle".

Une affaire qui interroge la liberté d'expression


Ce procès soulève des questions fondamentales sur les limites de la liberté d'expression à l'ère des réseaux sociaux. La disproportion apparente entre les faits reprochés - une plaisanterie de quelques secondes - et les réquisitions du parquet interpelle de nombreux observateurs.


L'affaire
Caroline Yadan contre Ismaël Boudjekada
pourrait créer un précédent jurisprudentiel concernant l'humour et les surnoms utilisés sur les plateformes de streaming en direct. Les défenseurs de la liberté d'expression s'inquiètent des conséquences d'une éventuelle condamnation sur le débat public en ligne.

Le délibéré de ce procès est attendu dans les prochaines semaines. L'issue de cette affaire sera scrutée de près par les créateurs de contenu et les juristes spécialisés dans le droit numérique.


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