
Le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Saar, a déclaré que la Türkiye, dirigée par le président Recep Tayyip Erdogan, avait exprimé son opposition à Israël non seulement par des déclarations, mais aussi par des sanctions diplomatiques et économiques.
Lors d’une conférence de presse conjointe à Budapest avec son homologue hongrois Péter Szijjártó, Saar a abordé plusieurs questions liées à la situation au Proche-Orient et aux relations internationales d’Israël.
Évoquant l’avis consultatif de la Cour internationale de Justice (CIJ) sur les actions d’Israël envers les agences de l’ONU, il a réaffirmé que, malgré le soutien de Tel-Aviv à certaines institutions onusiennes à Gaza, Israël ne coopérera pas avec l’UNRWA et ne reconnaîtra pas les décisions de la justice internationale.
Le ministre a aussi accusé l’Autorité palestinienne de verser des compensations aux Palestiniens libérés dans le cadre de l’accord de cessez-le-feu, tout en critiquant l’Union européenne pour son soutien continu à cette dernière, plutôt que de la tenir pour responsable.
Concernant Gaza, Saar a indiqué que le retrait des troupes israéliennes dépendrait du désarmement complet du Hamas, condition préalable selon lui à tout retrait conforme à l’accord en vigueur.
Saar a par ailleurs souligné être venu en Hongrie avec la plus importante délégation commerciale israélienne jamais envoyée, annonçant plus de 150 réunions d’affaires avec des responsables et entreprises hongrois.
Pour rappel, la CIJ, dans son avis du 22 octobre, avait estimé qu’Israël ne respectait pas ses obligations humanitaires à Gaza et ne pouvait pas restreindre les activités de l’UNRWA, qu’il devait au contraire soutenir.
Malgré cela, la Knesset a adopté le 28 octobre 2024 une loi interdisant l’UNRWA sur son territoire, limitant fortement les activités de cette agence présente dans la région depuis 1949.









