Des documents secrets des services de renseignement américains sur les préparatifs d'Israël en vue d'une attaque globale contre l'Iran ont été publiés dans " Telegram ". L'une des affirmations les plus frappantes de ces documents, largement relayés par les médias américains, est qu'Israël n'envisage pas d'utiliser des armes nucléaires contre l'Iran. Pour la première fois, des documents officiels américains contiennent des informations sur la possession d'armes nucléaires par Israël. Une réglementation
La raison du silence américain sur la possession d'armes nucléaires par Israël est le maintien d'un soutien militaire, financier et diplomatique inconditionnel à Israël. L'une des missions du "lobby israélien" aux États-Unis est d'empêcher le Congrès américain de rompre ce silence. À tel point que parler de l'arsenal nucléaire israélien est presque devenu un "tabou politique" aux États-Unis.
L'histoire remonte à un accord secret conclu entre le président américain Richard Nixon et la première ministre israélienne Golda Meir en 1969. Selon cet accord, Israël ne testerait pas ses armes nucléaires, ne déclarerait pas qu'il les possède et ne menacerait pas de les utiliser. En contrepartie, les États-Unis ne feraient pas pression sur Israël pour qu'il signe le TNP.
Après chaque élection présidentielle, Israël envoie une délégation à la Maison Blanche pour faire signer au nouveau président une lettre promettant de poursuivre cet accord secret. Qu'ils soient républicains ou démocrates, tous les présidents américains depuis Nixon ont signé ces lettres.
Les secrets nucléaires d'Israël sont devenus si ouverts que des ministres israéliens ont même suggéré de larguer une bombe nucléaire sur Gaza. En revanche, les États-Unis, qui couvrent Israël d'un châle, ont soumis l'Iran à des sanctions pour avoir prétendument tenté de produire des armes nucléaires. Ce double standard est critiqué même aux États-Unis.
Les présidents américains ont promis de ne pas parler de l'arsenal nucléaire israélien malgré des décennies d'efforts pour empêcher la propagation des armes nucléaires dans la région. Selon les auteurs, il est temps que Washington mette fin à cette politique de deux poids, deux mesures.